Que ce soit au niveau énergétique, sur l’utilisation des intrants chimiques, sur la préservation de la biodiversité ou l’eau, des agriculteurs agissent. La question de leur rémunération commence à se faire entendre. « Depuis mon installation, j’ai l’objectif de faire bouger les choses dans le domaine de l’énergie », explique Sébastien Sachet, producteur à Essé en Ille-et-Vilaine (390 places de veaux de boucherie). « Sur mon exploitation, j’ai mis en place une chaudière bois, du solaire thermique, des panneaux photovoltaïques… » Des équipements qui lui permettent d’approcher l’autonomie énergétique. Le producteur a apporté son témoignage à l’occasion des rencontres « Les éleveurs parlent aux éleveurs », organisées par la Fédération des Geda de Bretagne et Trame au Space. Biodiversité dans le sol Le vendredi, il était question de l’empreinte écologique et des services apportés par des éleveurs à la nature. « Je fais aussi partie du groupe Geda Sol vivant 35 depuis sa création. J’ai adopté une agriculture de conservation des sols pour mes 20 ha de terres, en les travaillant moins et en les couvrant. Le sol s’améliore au fil du temps, accueille plus de vers de terre, est moins sensible à l’érosion… », note Sébastien Sachet. L’action des agriculteurs en faveur de la nature peut aussi concerner la question de la biodiversité. Exemple avec Alain Le Bellac, agriculteur près de Quimper, qui s’est posé la question de l’utilisation de ses parcelles en zones humides : 15 ha sur ses 90 ha de SAU. « Plutôt que de les laisser à l’abandon, j’ai opté pour la race normande et j’ai décidé d’élever des bœufs sur ces parcelles de juillet à octobre. C’est du travail, car il faut enlever les clôtures tous les ans, mais laisser des friches n’est pas forcément une bonne solution : le liseron peut s’y développer, les sangliers…
Des agriculteurs qui agissent pour le climat et la nature