Franck Launay élève des génisses en bio pour des tiers

Franck Launay dans son nouveau bâtiment. La charge de travail est estimée à 18 heures par génisse élevée. Il adhère à une Cuma sans chauffeur et a embauché un salarié en 2015. - Illustration Franck Launay élève des génisses en bio pour des tiers
Franck Launay dans son nouveau bâtiment. La charge de travail est estimée à 18 heures par génisse élevée. Il adhère à une Cuma sans chauffeur et a embauché un salarié en 2015.

Les éleveurs laitiers en agriculture biologique peuvent désormais, comme leurs collègues conventionnels, déléguer l’élevage de leurs génisses sur la base d’un contrat tripartite entre le naisseur, l’éleveur et Eilyps. Les éleveurs conventionnels délèguent l’élevage de leurs génisses, souvent pour des raisons de main-d’œuvre. Eilyps leur propose le service « DélegGénisse », depuis quelques mois qui leur permet d’opérer dans un cadre technique, sanitaire et financier sécurisé. Si cette délégation n’était pas très répandue en bio, les récentes conversions ont changé la donne. Pour pallier la baisse de production fourragère, certains d’entre eux souhaitent se séparer de leurs génisses après le sevrage. Et les récupérer deux mois avant le vêlage. C’est désormais possible grâce au contrat passé entre Eilyps et les éleveurs bio engagés. Franck Launay, à Saint-Rémy-du-Plain, a construit, en 2015, un bâtiment de 400 places pour élever des génisses provenant de trois élevages. Il achète 200 veaux chaque année et vend 200 amouillantes. Engagements « Suite à une séparation de Gaec, je me suis orienté vers l’élevage des génisses après la conversion en agriculture biologique, en 2012. Le démarrage de l’activité s’est fait avec des veaux femelles de 3 éleveurs naisseurs et quelques broutards commercialisés en viande bio ». Les 97 hectares de l’exploitation sont désormais consacrés aux génisses, avec 70 hectares d’herbe, 7 de luzerne et 20 de maïs. Le contrat mentionne des engagements pour les naisseurs et pour l’éleveur. L’objectif de vêlage est de 27 mois avec un maximum à 32 mois. Au-delà, si le naisseur ne veut pas récupérer son animal, Franck Launay se débrouille pour le commercialiser (tous les animaux ont un passeport et une lactation maternelle reconnue). Les veaux quittent l’élevage naisseur à 120 jours et y retournent 50 jours avant le terme. Le règlement sanitaire est piloté par le GDS concernant la BVD, la néosporose, le fièvre…

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