Investir dans une unité de méthanisation n’est pas sans conséquences sur les pratiques de l’élevage, comme en témoigne Quentin Sergent, installé à Beuzec-Cap-Sizun (29). L’unité de méthanisation de la SARL Cap Métha d’une puissance de 210 kW fonctionne depuis 1 an. Petit à petit, Quentin Sergent, gérant de la société, a su dompter le système pour l’optimiser. « Les trois quarts des ingrédients composant le menu du digesteur proviennent de l’exploitation de mes parents, à savoir du lisier de cochon ou du fumier de bovin. Le reste a pour origine essentiellement des sous-produits d’industries agro-alimentaires du secteur, comme de la graisse de porc de l’entreprise Hénaff ou encore de l’huile végétale de chez Petit Navire », explique t-il. Des produits d’origines variées, à fort pouvoir méthanogène, complétés avec des déchets de tonte, du marc de pomme, ou encore des résidus de végétaux comme des couverts produits sur l’exploitation. Un bon broyage de ces intrants assure un bon mélange. La maîtrise technique, rendue plus compliquée avec la multiplication des ingrédients, permet désormais « une pleine production. La difficulté aura aussi été de trouver la bonne vitesse du brasseur, ainsi que de l’épandeur qui alimente la cuve de prémélange ». Vigilance du côté de la maintenance Développée en partenariat avec les établissements Rolland, une trémie alimente régulièrement une cuve de prémélange qui brasse les différentes matières, et sollicite moins les pompes qui alimentent le digesteur. Le moteur de l’unité de méthanisation, cœur du système, fait l’objet d’une attention particulière. « Le niveau d’huile qui lubrifie le moteur est automatisé. Toutes les 500 heures, la maintenance est réalisée. L’huile de vidange est analysée et interprétée par la SDMO, société qui a équipé notre installation. Chaque échantillon peut ainsi révéler une usure prématurée, les déchets sont aussi détectés », confie Quentin Sergent. Le temps…
La méthanisation au cœur de l’élevage