La sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne risque de perturber les marchés ovins. C’est un des dossiers suivis par la FNO, après celui de l’évolution des modalités d’accès des aides ovines distribuées dans le cadre de la Pac pour 2017. Premier producteur européen, premier fournisseur d’agneaux en France et principal importateur d’agneaux néozélandais en Europe… La décision de sortie de l’Europe du Royaume-Uni émet un climat d’incertitude quant à l’avenir de la filière ovine européenne. Compétitivité des Anglais Aujourd’hui, le Royaume-Uni est favorisé par la dévaluation de la livre, tout en continuant à percevoir les aides Pac. La production anglaise est très compétitive sur les marchés et inquiète autant les Français que les Irlandais, qui leur livrent aussi beaucoup d’animaux. La nomination de Michel Barnier au poste de négociateur pour défendre les intérêts de l’Europe dans le cadre de ce Brexit rassure la filière, évoque-t-on du côté de la Fédération nationale ovine (FNO). « Cet ancien ministre de l’Agriculture a sauvé la production ovine, en créant l’enveloppe ovine de 125 M€ », rappelle Audrey Désormeaux, animatrice FNO. C’est un politique qui reste sensible aux préoccupations de la filière. Mais que va peser cette dernière face au poids des autres secteurs économiques ? » À cela s’ajoute des craintes concernant les accords de libre-échange en cours de négociation entre l’Europe et l’Océanie. Comment va résister la filière ovine face à une éventuelle évolution du quota d’agneaux importés (la moitié des agneaux néozélandais arrivent en Europe via le Royaume-Uni) ? Évolution des aides Pac Autre dossier d’envergure pour la filière, suivi par la FNO : la Pac. Critiquée par la Commission européenne, l’aide ovine a été renégociée lors du bilan de la Pac à mi-parcours. Ainsi, le seuil d’accès à 0,4 en productivité a été rehaussé à 0,5 agneau vendu par brebis,…
Le Brexit inquiète la filière ovine