Les premiers ensilages de maïs donnent des rendements très hétérogènes. Pour se constituer un stock fourrager riche en énergie et de qualité, les mélanges protéagineux sont une piste à explorer. Avec des conditions très sèches, les couverts à vocation fourragère semés en plein cœur de l’été peinent à se développer. En ajoutant à cela des rendements d’ensilage de maïs faibles et à valeur alimentaire en dessous des espérances, la constitution de fourrages de qualité semble quelque peu délicate cette année. « Les semis après céréales de 3 kg de colza fourrager mélangé à 17 kg de ray-grass d’Italie produiront dès l’automne avec le colza, qui disparaîtra au profit du RGI, disponible au printemps », rappelle Jean-Luc Le Bénézic, agronome chez Triskalia, lors d’une journée porte ouverte au Gaec de la Rivière, à Sainte-Hélène (56). Cette solution, très productive et riche en valeur alimentaire, peut trouver un frein à son développement, en cette année de stress hydrique, et demande une conduite au fil obligatoire si le couvert est pâturé. De plus, les rendements au printemps peuvent être variables. « Dans les conditions actuelles, la valorisation d’une dérobée est judicieuse entre deux maïs, pour reconstituer un stock fourrager de bonne qualité alimentaire au printemps prochain. L’idée d’un semis de mélange protéagineux après ensilage reprend le principe du méteil, mais en changeant la date de récolte ». Pois et vesce commune Semée après ensilage, la dérobée sera récoltée « avant la dernière quinzaine de mai, juste avant les semis de maïs. À la récolte, ce sera l’aspect protéagineux qui sera privilégié, plutôt qu’un rendement de biomasse important », note l’agronome. Composé de 50 kg de triticale et de 20 kg d’avoine, le mélange préconisé contient également 50 kg de pois fourrager et de 25 kg de vesce commune. « Le pois s’adapte très…
Les dérobées pour refaire le stock fourrager