« Pour passer en bio, le plus dur est de prendre la décision »

Gilles Le Marchand travaille en porc bio filière longue depuis 2011. Cette année, il a lancé une activité de vente directe de colis via internet (lafermedes3alouettes.bzh). - Illustration « Pour passer en bio, le plus dur est de prendre la décision »
Gilles Le Marchand travaille en porc bio filière longue depuis 2011. Cette année, il a lancé une activité de vente directe de colis via internet (lafermedes3alouettes.bzh).

Du conventionnel au bio, Gilles Le Marchand, 44 ans, producteur de porc en filière longue, a mûrement réfléchi son projet de conversion. Aujourd’hui, il élève 750 porcs par an sur une SAU de 40 ha. Il ouvre son exploitation jeudi 6 octobre à Hémonstoir.  Installé en 1998 en Gaec avec son oncle, Gilles Le Marchand, a produit du porc conventionnel en filière longue pendant des années. « J’étais façonneur. Je ne subissais pas directement la crise. Mais les derniers temps, cela devenait plus compliqué de remplir, on sentait venir la baisse. Les bâtiments prenaient de l’âge : au niveau technique, les résultats étaient moins bons. »   Alors, quand son associé est parti en retraite, l’éleveur en a profité pour prendre un virage vers l’agriculture biologique en 2011. « Je côtoyais des gens en bio. Mon projet a mûri peu à peu. J’ai fini par me lancer », explique-t-il. « Le plus dur, c’est de prendre la décision. C’est nouveau, on découvre les choses au fur et à mesure. Ce qui rassure, c’est de savoir que d’autres le font déjà. Mais au départ, on craint aussi le regard des autres, des voisins. »   Déjà sur paille Sur l’exploitation en deux sites, l’éleveur a eu « la chance » d’avoir sous la main une porcherie sur paille de 1978 qui a toujours fonctionné en conventionnel. « J’ai eu peu d’aménagements à réaliser. J’ai simplement agrandi les cases de 3 m2 pour créer les courettes et mettre en place les niches. » Compter 30 000 € pour la révision du bâtiment (« Ce sont les barrières qui m’ont coûté le plus cher ») et 15 000 € pour le matériel dédié à la Faf. L’élevage a changé de visage : les 1 660 places d’engraissement en conventionnel se sont réduites à…

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