Rencontre avec Alain Letissier, producteur de lait à Plouër-sur-Rance, qui vise l’autonomie et la réduction des charges après avoir augmenté la taille de son atelier. En partenariat avec le Cédapa, il ouvre ses portes vendredi 16 septembre. Alain Letissier a repris l’exploitation familiale –un troupeau de Normandes, 40 ha de SAU pour 90 000 L de quota- en 2003. « Il n’a pas été facile de faire passer mon dossier d’installation, même en reprenant 15 Prim’Holstein et en augmentant le volume de lait à 150 000 L », se rappelle-t-il. La structure était considérée comme trop petite. « Des représentants de la DDTM s’étaient déplacés. Ils avaient constaté que la ferme était bien équipée, avec par exemple un décrochage automatique en salle de traite… Sans cela, j’aurais essuyé un refus. » Un soulagement car, par la suite, le minimum nécessaire pour se lancer, n’a cessé d’augmenter. Génotypage par curiosité Ensuite, la livraison annuelle a augmenté progressivement jusqu’à 250 000 L. « J’ai acheté plusieurs fois du quota et augmenté le troupeau de 2 ou 3 vaches tous les ans. » Parallèlement, le jeune homme a intensifié son système par rapport à la conduite herbagère de ses parents. « J’avais l’idée d’élever un troupeau mixte Normandes / Prim’Holstein. » Pour l’accompagner sur cette voie, il a adhéré au Contrôle laitier en 2007. « Je ne regrette pas. Le service m’apporte un regard extérieur, me facilite certaines démarches administratives. Surtout, la connaissance des résultats individuels a permis de faire le tri parmi les animaux. » Il a cherché à améliorer la génétique de son cheptel. Mieux, par curiosité, Alain Letissier a génotypé quelques animaux. « À ma grande surprise, une génisse est sortie avec une très bonne note en Isu. La coopérative d’insémination a décidé de la collecter. C’était une nouvelle expérience….

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