SPACE 2016 : Le carbone au cœur de la Plate-forme Recherche et développement

space2016-Plate-forme-RD - Illustration SPACE 2016 : Le carbone au cœur de la Plate-forme Recherche et développement
L’activité agricole génère des gaz à effet de serre mais propose aussi des solutions pour stocker du carbone, et gagner en efficience.

space2016-Plate-forme-RDLe sujet des gaz à effet de serre fut débattu lors d’une session de la Chambre d’agriculture régionale, au lendemain de la signature des accords de la Cop 21. « Ce peut être un sujet abstrait pour beaucoup d’agriculteurs », avoue André Sergent, responsable de la plate-forme Recherche et développement pour cette édition 2016. Pourtant, « nous sommes conscients que nous sommes, nous producteurs, contributeurs de cette production de gaz. La bonne question à se poser est de savoir que faire pour la limiter. Mieux vaut prendre ces sujets à bras le corps plutôt que de les laisser à d’autres. Nous avons des arguments à défendre ».

Que ce soient les petites exploitations ou les structures de taille plus importante, tout le monde est concerné. Le réseau Chambre d’Agriculture de Bretagne a donc choisi de développer ce sujet sur sa plate-forme au Space, au travers de 4 axes : économiser de l’énergie, produire de l’énergie, réduire les gaz à effet de serre et stocker du carbone. « La plate-forme présentera, par production, des techniques ou des matériels innovants, afin de montrer aux visiteurs ce que l’on peut faire en matière de production d’énergie, ou de solution d’économie d’énergie, comme avec l’utilisation de systèmes de ventilation basse consommation en production porcine ». D’autres solutions, comme les couvertures de fosse, illustreront des moyens pour limiter les émissions.

Une simulation pour une prise de conscience

[caption id= »attachment_22057″ align= »alignright » width= »239″]André Sergent, responsable de la plate-forme Recherche et développement André Sergent, responsable de la plate-forme Recherche et développement 2016.[/caption]

Parfois, de petits changements de pratiques ou des équipements plus performants ont des effets importants sur l’impact de l’activité agricole sur l’environnement. « Nous proposerons aux visiteurs un simulateur qui, en fonction du cas précis de l’exploitation, calculera la consommation énergétique en cas de changement ou d’équipement, afin que chaque agriculteur puisse prendre conscience de l’évolution de ses pratiques, pour son exploitation ».

Dans le contexte actuel, avec des prix non rémunérateurs, la question de l’intérêt d’un investissement sur son système de production paraît légitime. André Sergent pense tout de même que « c’est faisable. Il faut avoir une stratégie d’avenir. L’exemple de la production sous serre nous montre le chemin, car le sujet de l’économie d’énergie a été traité par cette profession qui a su investir massivement dans des systèmes de chauffage économes ». Les serristes font en effet de plus en plus le choix de systèmes de cogénération, le besoin de chauffage étant un poste très important.

Rentabilité économique et environnement sont compatibles

L’efficience énergétique d’un bâtiment d’élevage a pour avantage de renforcer la rentabilité économique de la production. « Une ventilation basse consommation en élevage porcin consomme 5 fois moins d’énergie qu’un ventilateur classique. Modifier certaines installations de son élevage revient donc à produire moins cher, tout en étant moins contributeur et moins consommateur d’énergie ». Un cercle vertueux, un contrat gagnant-gagnant.

En matière de réduction de l’impact de l’activité agricole, les nouvelles technologies offrent des perspectives intéressantes. Trackers solaires, isolation, méthanisation, pompes à
chaleur… D’autres solutions plus « terre à terre » sont envisageables. « L’agronomie a aussi son lot de solutions efficaces, avec des rotations plus complexes, des techniques culturales simplifiées, des systèmes plus herbagers. Du côté de la production laitière et pour rendre accessibles les pâtures aux animaux, la construction de boviducs est une piste à explorer ». Maintenir les prairies, c’est aussi favoriser le stockage du carbone.

Le marché carbone… Quels débouchés ?

Une table ronde se tiendra le mercredi 14 septembre à partir de 11 h, sur le thème du marché du carbone de demain. Elle sera animée par :
– Hubert Garo, président de Terrena
– André Sergent, président de la Chambre d’agriculture du Finistère
– Thierry Restif, maire de Retiers
– Olivier Messager, gérant de la société O2M, start-up engagé dans le développement durable
– Anne Nicolas, représentant la Poste, acteur sur le marché du carbone.


Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article