L’eau manque. la qualité de l’herbe en pâtit. En cette période de gestion rigoureuse, Alain Guillou transfère son savoir-faire et la maîtrise de son système 100 % fourrager à ses deux successeurs. À Guimiliau (29), en zone intermédiaire, les orages de la semaine passée n’ont pas vraiment rempli le pluviomètre – 36 mm depuis le 10 septembre – ni arrosé suffisamment les prairies. « La qualité de l’herbe s’est nettement dégradée : on voit que depuis le dernier passage des vaches, les talles n’ont pas beaucoup poussé ; le trèfle reste vert mais il n’est pas très haut », souligne Alain Guillou. Les 66 vaches laitières sont sur des stocks d’herbe sur pied, mélange de verdure et d’herbe sèche, ce qui a pour conséquence une légère baisse de la quantité de lait dans le tank (13 kg / VL en moyenne avec un TB à 50 et un TP à 36 pour des vaches en monotraite). « On a commencé à distribuer de l’enrubannage (2 kg MS/ VL) aux vaches laitières. Cela ne devait pas faire partie du programme du mois de septembre. » Ce recours aux stocks est choisi principalement pour attendre une repousse de l’herbe et ne pas accélérer le cycle de pâturage (aujourd’hui de 5 à 6 semaines). Cette distribution de fourrage complémentaire devrait limiter la baisse de lait et maintenir l’état satisfaisant des vaches laitières en cette fin d’été. Une pré-fauche en période de sécheresse Pendant les périodes de sécheresse un peu longues, Alain Guillou réalise une pré-fauche avant l’entrée des vaches dans la pâture. La pré-fauche permet de faire pâturer une herbe moins appétente sans créer du surpâturage entre les refus. Partager son savoir-faire Avec le départ à la retraite d’Alain Guillou et l’installation d’Anne et Claire, la ferme va vivre pendant les prochains mois un tournant. Travailler à trois le temps de la transition…
Transmettre son système herbager