Paul Auffray, président de la Fédération nationale porcine (FNP), présente les axes de travail de son syndicat pour la filière porcine.
Compétitivité, valorisation du « Made in France » et création d’un fonds d’urgence : tels sont les principaux axes de travail pour la Fédération nationale porcine (FNP) affirme son président Paul Auffray, dans une lettre ouverte adressée « aux éleveurs de porcs français » le 9 septembre. S’il se réjouit de « l’embellie » économique de cet été, il n’oublie pas « la gravité de la crise et les drames qu’elle a entraînés ». Malgré la remontée des cours du cadran, certaines exploitations subissent toujours des situations très compliquées. Ce sont près de 100 000 € de pertes pour un éleveur moyen sur les 10 – 15 dernières années. Aussi, la convalescence sera longue pour retrouver une vraie santé financière, avertit la FNP.
Relancer la consommation
Paul Auffray souhaite désormais « travailler sur la qualité » pour relancer la consommation et sécuriser l’export. Car, rappelle-t-il, « nous devons œuvrer face à la baisse de consommation dont pâtissent les viandes, dont la viande porcine. Et nous avons à nous sécuriser en raison de notre très grande dépendance aujourd’hui à l’export sur la Chine ». Pour cela, il veut « faire reconnaître que le Porc Français a un atout qualitatif », en poursuivant l’engagement et les acquis de l’étiquetage obligatoire de l’origine obtenus grâce à la mobilisation syndicale de ces derniers mois. Des discussions interprofessionnelles seront nécessaires pour « déterminer les mentions valorisantes qui parlent aux consommateurs » et de « cesser de réduire l’intérêt du porc au seul prix bas. ».
Réfléchir quand le climat est apaisé
Le président de la FNP, qui déplore l’échec de la création du « fonds d’urgence au bénéfice des producteurs de porcs » estime nécessaire de « remettre tous les opérateurs autour de la table pour se munir d’un outil de type fonds qui pourrait être utilisable en cas de nouvelle crise ». Cet outil devra intégrer des « dimensions structurelles pour assurer la compétitivité des élevages porcins ainsi que des outils assurantiels pour se prémunir des aléas économiques. »