Blonde d’Aquitaine : Plus d’autonomie en finition

blonde-aquitaine-viande-bovine-installation-securite-revenu-agricole-elevage-consommation - Illustration Blonde d’Aquitaine : Plus d’autonomie en finition
Un essai conduit à Mauron a montré qu’il est possible de produire des carcasses lourdes en utilisant davantage d’herbe et une finition à base de maïs grain humide et de luzerne.

« En Blonde d’Aquitaine, les poids de carcasse élevés,  sont recherchés avec à la clé des conduites nécessitant des quantités importantes de concentrés. Un parcours plus autonome a été testé à Mauron sur des broutardes arrivées à la station en avril 2014. Le premier été, toutes les génisses ont été conduites en un seul lot au pâturage », introduisent les responsables de l’essai.

En décembre, elles ont été réparties en 2 lots homogènes. Le lot témoin est alimenté avec de l’ensilage de maïs rationné à 5 kg de MS + 1 kg de tourteau de soja et un complément minéral. Il dispose également de paille à volonté. Le lot expérimental est alimenté avec une ration distribuée à volonté et composée d’1/3 d’ensilage de maïs et de 2/3 d’ensilage d’herbe, plus 0,2 kg de tourteau de soja et 50 g de minéral. « Au printemps 2015, les génisses pâturent les mêmes parcelles afin de vérifier les arrière-effets des régimes d’hiver. Une croissance compensatrice est observée sur le lot expérimental. »

En été 2015, ce lot reçoit une ration d’herbe conservée pour pallier au manque d’herbe. Puis, en fin d’été et en automne, il continue de pâturer. Une distribution quotidienne de 1,7 à 2 kg de céréales par génisse a lieu dès le 26 août en plus d’un apport de foin. A la fin de la saison de pâturage, les génisses sont rentrées en stabulation et finies avec du maïs grain humide et de la luzerne enrubannée. Lors de l’été-automne 2015, les génisses du lot témoin sont rentrées en stabulation et alimentées avec une ration à base d’herbe conservée, puis d’ensilage de maïs. En finition, elles ont une ration composée de maïs grain humide, de mash plafonné à 6 kg, et de paille à volonté.

16 % de réduction de coût alimentaire

Au final, les caractéristiques des carcasses, ainsi que la couleur des gras et des viandes sont identiques pour les deux lots : poids de carcasse de 488 kg, conformation U= / U+, état d’engraissement de 3. Toutefois, le lot expérimental a été abattu à 32,6 mois contre 30 mois pour le lot témoin. « La conduite autonome a par contre permis de réduire le coût alimentaire par génisse de 16 %, La marge brute est améliorée de 88 €/génisse, mais il a fallu consacrer 13,5 ares de surface en plus par génisse. »


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