Nadia et Patrice Hamoniaux, éleveurs à Créhen, témoignent sur l’indispensable préparation à la conversion. « Entre le 1er janvier et le 30 juin 2016, on a déjà dénombré plus de 310 exploitations bio supplémentaires en Bretagne et 70 nouvelles fermes bio dans le département », a démarré Guillaume Michel, animateur au Groupement des agriculteurs biologiques des Côtes d’Armor. Dans un contexte de « dynamique de conversion sans précédent », le Gab 22 organisait un rendez-vous sur l’élevage laitier du Gaec Hamoniaux à Créhen pour communiquer sur son programme de formations 2016 / 2017 et « surtout sur l’intérêt du travail en collectif pour faire aboutir sa réflexion avant de se lancer ». Le déclic, un salarié branché bio Patrice et Nadia Hamoniaux sont bien placés pour en parler. Leur atelier laitier est entré en conversion le 8 mai dernier. « Notre objectif est de vivre correctement de notre métier, avec à plus ou moins long terme la perspective d’un fils qui pourrait s’installer. Mais notre référence laitière actuelle est composée de 25 % de lait B payé à 230 € /1 000 L… Nous avons étudié les perspectives du prix du lait pour la suite en les comparant aux 450 € / 1 000 L attendus en bio. Il n’y a pas photo. » Le déclic est sans doute venu d’un concours de circonstances : un remplaçant « très branché bio » a atterri sur l’exploitation alors que l’éleveur était arrêté pour un accident du travail. « C’est lui qui m’a donné le catalogue de formations du Gab. En arrêt, j’ai profité de ce temps pour suivre plusieurs sessions… » Trois jours de formation à la conversion « où nous avons trouvé des réponses à toutes nos interrogations.  » Deux réunions sur Obsalim, une méthode d’observation des animaux pour conduire l’alimentation, deux jours…

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