Avant même d’y trouver un intérêt économique, l’éleveur doit pouvoir intégrer la finition dans son système de production, en particulier vis-à-vis de ses fourrages. [caption id= »attachment_22943″ align= »alignright » width= »233″] Jérémy Douhay, du service productions de viandes de l’Institut de l’élevage.[/caption] « La France est structurellement déficitaire en viande bovine, et notamment en viande issue de vaches laitières », précise Jérémy Douhay, du service productions de viandes de l’Institut de l’élevage. Deux raisons à cela : le nombre de vaches laitières a été divisé par deux depuis l’instauration des quotas et les éleveurs ont tendance à de moins en moins finir leurs vaches sur leurs exploitations. Certes, avec des prix moyens ne dépassant pas 2,5 – 2,6 €/kg de carcasse depuis le début de l’année, l’envie de mieux finir ses animaux est plutôt freinée. Beaucoup d’animaux très maigres Selon une étude menée par l’Institut de l’élevage, plus d’une vache laitière sur trois est abattue maigre, avec une large part d’animaux très maigres (note d’état de 1). « C’est la Montbéliarde qui est la race la moins finie (derrière la Prim’Holstein et la Normande), surtout quand elle est située en zone herbagère où la finition n’est pas forcément permise par le système. » Entre une vache maigre (1 et 2) et une vache finie (3), le potentiel de viande en plus est de 70 kg en Prim’Holstein et de 78 kg en Normande. Une enquête auprès de 27 éleveurs laitiers spécialisés a montré que les stratégies de finition étaient dictées en priorité par le système fourrager en place. « Les éleveurs qui ne finissent jamais l’expliquent du fait du manque de place, et de ressources alimentaires et de main-d’œuvre insuffisantes. Ils considèrent que le coût alimentaire est trop élevé (surtout en cas d’absence de cultures) et que le prix de la viande est peu…

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