Après un été plutôt bien géré par la filière veau de boucherie, la situation est plus difficile depuis septembre, analyse l’Institut de l’Élevage dans sa note de conjoncture Tendances d’octobre. La hausse saisonnière des cotations tarde à débuter alors que les coûts de production augmentent. L’été est traditionnellement une saison délicate pour le secteur du veau de boucherie. Cette année, le marché s’est mieux tenu qu’en 2015, malgré une production abattue (CVJA) en légère hausse de juin à août (+1,3 %). En août, la cotation du veau rosé clair O s’est stabilisée à 5,36 €/kg en hausse de 16 centimes par rapport à 2015 (+3 %). Le festival du veau, qui a débuté mi-septembre, et la réouverture de la restauration collective n’ont toutefois pas enclenché la hausse saisonnière des cotations, qui se fait encore attendre début octobre.
Après une baisse en juillet, les poids carcasses sont remontés en août au niveau de 2015 (143,7 kg soit -0,3 %/2015), traduisant un marché lourd fin août, se prolongeant début septembre. La consommation morose pour la rentrée 2016 a retardé des sorties de veaux gras, qui semblent également être plus nombreux que l’année dernière dans les ateliers, alourdissant encore les carcasses. Sous la pression de l’offre et malgré une demande relativement dynamique, les prix sont restés inhabituellement stables depuis fin septembre. Début octobre, la cotation du veau O rosé clair se retrouve ainsi, à 5,37 €/kg, au même niveau que l’année dernière et toujours -5 % /2014. La poursuite du festival du veau jusqu’à début novembre devrait permettre de fluidifier le marché et d’entamer une remontée des cours.