La forte baisse de chiffre d’affaires à l’export pour les couvoirs français a longuement été évoquée lors de l’assemblée générale du syndicat national des accouveurs (SNA). L’Influenza aviaire en est la cause avec la fermeture des frontières des principaux pays clients.
« Dans la filière avicole, le maillon accouvage est très souvent peu visible. Aujourd’hui nous nous devons d’être proactifs dans la communication sur des sujets comme le bien-être animal ou l’antibiorésistance », déclare Louis Perrault, président du syndicat national des accouveurs (SNA) lors de l’assemblée générale le 7 octobre à Saint-Malo (35). La particularité du syndicat, qui fêtait ses 40 ans d’existence, est que toutes les entreprises de l’accouvage en France y adhèrent. Cela représente un total de 84 entreprises et 1 100 éleveurs en contrat.
[caption id= »attachment_23233″ align= »aligncenter » width= »800″] Estelle Le Helloco, présidente du comité dinde du SNA ; Louis Perrault, président du SNA ; Ségolène Guerruchi, déléguée générale du SNA ; Benoît Gourmaud, président de la commission communication du SNA[/caption]
Un chiffre d’affaires à l’export de -25%
« Les entreprises françaises d’accouvage réalisent un chiffre d’affaires global de 970 millions d’euros. 28 % de ce chiffre d’affaires est fait à l’export vers plus de 80 pays. La France est le seul pays au monde avec autant de diversité génétique, c’est ce qui intéresse les clients étrangers », indique Louis Perrault. Suite à l’épizootie d’Influenza aviaire, l’activité à l’export est très chahutée. La levée de la zone de restriction laisse la libre circulation vers les pays d’Europe mais pas vers les pays tiers qui demandent un statut indemne de cas d’Influenza Aviaire pendant 3 mois après le dernier cas détecté. « Nous devons négocier les réouvertures des frontières avec chaque pays. Pour le moment aucun pays ayant fermé ses frontières n’a accepté de les ouvrir. Par contre, nous avons évité que certains ne les ferment. » Les entreprises d’accouvage ont subi une perte de chiffre d’affaires d’environ 25 % lié à la baisse de l’activité export. « Sur certaines destinations comme l’Iran par exemple, les clients se mettent à faire notre métier et par conséquent demain la place sera perdue », constate Estelle Le Helloco, présidente du comité dinde du SNA.
L’accouvage dinde recrute
Malgré la situation délicate du moment chez les accouveurs, Estelle Le Helloco informe que c’est un métier qui recrute dans l’Ouest. « Nous avons
besoin de renouvellement et de rajeunissement de nos équipes. Les accouveurs en dinde recrutent plus de 60 collaborateurs en Bretagne et Pays de-La-Loire. Il y a de l’emploi mais nous avons du mal à recruter. C’est un métier passionnant, aux multiples facettes qui a su évoluer au fil des années. Nous sommes équipés d’outils technologiques de pointe et nous suivons de près les innovations. » Les accouveurs recherchent des éleveurs mais aussi des opérateurs en couvoir, employés d’élevage, logisticiens et des cadres commerciaux.