L’Isobus qui permet de standardiser la connexion de matériels de différentes marques à un même écran développe sur le terrain. Malgré tout, la technique ne permet pas toujours de tout gérer sur un même écran.
« Aujourd’hui acheter un matériel agricole sans Isobus c’est comme acheter un tracteur sans les suspensions ou sans la climatisation. Cette fonction permet de garantir une bonne valeur de revente du matériel », déclare Fabrice Porcher, inspecteur technique chez Kverneland. Les constructeurs de matériel agricole du monde entier ont accepté d’utiliser Isobus comme protocole universel de communication électronique entre tracteurs, équipements et ordinateurs. L’objectif majeur de la technologie Isobus est de standardiser la communication entre les tracteurs et les matériels attelés, tout en garantissant une compatibilité totale du transfert de données entre les machines et le programme informatique utilisé sur l’exploitation. « L’Isobus ne va pas supprimer totalement les écrans en plus dans les cabines car tous les tracteurs ne sont pas équipés d’un terminal de bord d’origine », lance Fabrice Porcher.
[caption id= »attachment_23241″ align= »aligncenter » width= »800″] Fabrice Porcher, inspecteur technique chez Kverneland et Dominique Crossouard, inspecteur commercial Ouest.[/caption]
Un seul écran en cabine
« Grâce à la prise Iso à 9 broches standard à tous les constructeurs, un écran Kverneland peut servir pour un outil d’une marque concurrente », indique Dominique Crossouard, inspecteur commercial Ouest. Il ajoute que l’on parle de l’Isobus depuis les années 80 mais qu’il commence tout juste à être appliqué sur le terrain. « Le développement s’accélère, un agriculteur ou un entrepreneur avec 3 ou 4 machines Isobus n’a besoin que d’un écran en cabine. »
Le matériel bientôt dépanné à distance
Dans certains cas concrets, il faudra tout de même deux écrans dans la cabine pour gérer un seul matériel. « Une seule marque de tracteur propose deux écrans d’origine en cabine. Pour notre combiné de semis avec trémie frontale équipé du semoir à maïs 6 rangs avec entraînement électrique, deux écrans sont nécessaires. Un écran permet de gérer la trémie frontale et la modulation de la dose d’engrais. L’autre écran est dédié aux paramétrages du semoir. Si l’utilisateur possède l’écran de chez Kverneland Isomatchtellus il peut piloter les deux machines sur ce terminal », décrit l’inspecteur technique. Pour lui, d’ici quelque temps, les fabricants de matériel agricole proposeront du diagnostic et du dépannage à distance pour éviter les déplacements de mécaniciens ou d’inspecteurs techniques.