Pour alimenter le futur méthaniseur, la SCEA de Kergoncily se prépare à ensiler un mélange d’espèces végétales, dont du tournesol. Autonomie énergétique. Tel est le leitmotiv de Roland Quintin, éleveur de porc sur Plonévez-Porzay (29), qui circule déjà sur les routes à proximité de l’exploitation au volant d’une voiture électrique. « L’objectif est entre autres de pouvoir la recharger grâce à l’électricité fournie par le méthaniseur », prévoit-il. Le projet de construction de l’unité de fabrication de chaleur et d’électricité va bon train, il sera en fonctionnement dans les prochains mois. « J’ai raisonné à l’envers pour dimensionner la puissance fournie par l’ensemble, en calculant quelle puissance de chaleur était nécessaire pour chauffer les bâtiments des animaux ». 65 kwe sortiront ainsi de l’unité, une première pour le département finistérien qui ne connaît pas encore d’installation de moins de 100 kwe. [caption id= »attachment_23019″ align= »aligncenter » width= »800″] Roland Quintin s’apprête à ensiler le mélange de tournesol, nyger et moha, pour alimenter la future unité de méthanisation.[/caption] Autonome en intrants Avec une base de lisier de porc, à raison de 5 000 m3 par an, le méthaniseur produira son gaz avec 100 t de paille broyée, 150 t de fumiers de bovin, 250 t de fiente de volaille et 300 t de culture intermédiaire à vocation énergétique (Cive). « Les apports d’effluent d’élevage proviendront d’exploitations voisines, avec lesquelles nous avons mis en place des échanges paille/fiente ». Le coût de l’installation de l’unité de méthanisation avoisine les 650 000 €. La mise en place de couverts végétaux, notamment après moisson, devient une force pour le projet de la SCEA. « La majeure partie de l’énergie présente sur terre provient du soleil. L’idée est de piéger cette source d’énergie pendant la période de présence des couverts végétaux ». Sitôt après la récolte d’orge, le…
Le tournesol capte l’énergie du soleil