L’émergence de l’écoterrorisme

Éric Denécé, directeur du centre français de recherche sur le renseignement - Illustration L’émergence de l’écoterrorisme
Éric Denécé, directeur du centre français de recherche sur le renseignement
Les groupes animalistes sont considérés par Éric Denécé comme des écoterroristes : Lors de l’assemblée générale de l’Ameb, il est revenu sur l’évolution de ces mouvements contestataires.

« Écoterrorisme, animalisme, zadisme, altermondialisme… Depuis une vingtaine d’années, des mouvements contestant la société de consommation et le libéralisme sont apparus. Ils agissent au nom de « l’éthique » et remettent en cause, parfois violemment, l’évolution des sociétés développées », lance Éric Denécé, directeur du centre français de recherche sur le renseignement lors de l’assemblée générale de l’Ameb (Association pour le maintien de l’élevage en Bretagne), le 29 septembre à Plérin.

Ces nouvelles idéologies contestataires montent en puissance. « Ces entités ont toutes pris naissance outre-Manche ou outre-Atlantique, ou en raison de leurs actions criminelles (sabotages, attentats, meurtres), elles figurent sur la liste noire des organisations terroristes au même titre que Daesh ou Al-Quaïda. Elles ont conduit le FBI et Scotland Yard à créer des unités spécialisées afin de lutter contre elles. »

Financés par des banques et des collectivités

Éric Denécé estime qu’en France ce sont des micro-groupes composés de quelques dizaines d’individus. Les membres sont des personnes avec beaucoup de temps libre qui sont soit en retraite ou au chômage. « Dans le cas d’associations anti-viande ou de défense des animaux on retrouve beaucoup d’urbains et de « Bobo parisiens ». Ils n’ont aucune proximité avec la campagne et ont une perception de l’élevage complètement déconnectée de la réalité. Ils s’en font une idée à travers ce que leur montrent les médias qui relaient des vidéos à charge tournées par les associations en entrant illégalement dans les élevages. »

Ils sont financés par certaines banques et touchent des subventions des collectivités locales. Leurs membres ont peu de besoins financiers par contre ils y consacrent la totalité de leur temps sans être payés. « De l’autre côté les filières, entreprises et organismes ciblés ont peu de temps à consacrer pour se défendre puisqu’ils ont autre chose à gérer. » Éric Denécé décrit 5 niveaux dans ces mouvements : la phase du prophète avec un penseur qui donne les idées. La phase des disciples avec un petit groupe qui jette les bases du mouvement. Puis vient la phase du prosélytisme ou les membres font de la propagande via Internet, les réseaux sociaux, des tracts… La 4e est l’activisme avec des manifestations, troubles à l’ordre public, enregistrement de vidéos illégalement dans les entreprises, élevages, abattoirs… Enfin le stade ultime est le terrorisme. « En France, on ne dépasse pas le niveau 4, il n’y a pas eu d’attentat ni de meurtre au nom d’une de ces causes. Par contre, rien ne garantit que des activistes de l’étranger ne les aident pas à préparer des actions violentes. »


24 commentaires

  1. BERTHY

    Petit rappel illustrant le commentaire précédent concernant le CV du donneur de leçons :
    LIBERATION : « Total accusé de «complicité d’assassinats et de travail forcé» en Birmanie »
    http://www.liberation.fr/planete/2010/07/05/total-accuse-de-complicite-d-assassinats-et-de-travail-force-en-birmanie_663916

  2. BERTHY

    Il est toujours intéressant de savoir «qui parle» et ici c’est en l’ocurence un marchand d’armes «officiel» (Ingénieur commercial export chez Matra Défense).
    Eric Dénécé a aussi et notamment opéré au Cambodge, aux côtés de la résistance anticommuniste, et en Birmanie, pour la protection des intérêts de Total contre la guérilla locale.
    Et ce type donne des leçons de bonne conduite (?!?!)…

    http://www.cf2r.org/fr/biographie-eric-denece.php

    On peut citer alors en réponse au « chien de guerre » en cravate cette déclaration de l’évêque brésilien Helder Camara, connu pour son combat contre la pauvreté disait ceci :
    « Il y a trois sortes de violence. La première, mère de toutes les autres, est la violence institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppressions et les exploitations, celle qui écrase et lamine des millions d’hommes dans ses rouages silencieux et bien huilés.
    La seconde est la violence révolutionnaire, qui naît de la volonté d’abolir la première.
    La troisième est la violence répressive, qui a pour objet d’étouffer la seconde en se faisant l’auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres.
    Il n’y a pas de pire hypocrisie de n’appeler violence que la seconde, en feignant d’oublier la première, qui la fait naître, et la troisième qui la tue »

    1. Gérard Suzuky

      Sans compter qu’avec son nom utilisé pour faire contrefaçon d’agence gouvernementale, c’est une association loi 1901.

      Il est aussi perspicace sur les animalistes que le club de boulistes au PMU sur la géopolitique au moyen-orient.

  3. Athos Yorkshire

    Si ce n’était pathétique, ce serait risible. Tous ces prélats vendus aux lobbies avancent la théorie du complot à l’échelle internationale qui veulent réduire leur liberté de tuer, de violer, de torturer (corridas) en rond les animaux, de polluer en toute impunité. Le pire c’est qu’ils sont soutenus par les subventions publiques (Union Européenne,le ministre de l’agriculture française) notamment pour faire du prosélytisme dans les écoles et du conditionnement de masse avec de la publicité au lieu de réfléchir aux nouvelles alternatives, aux nouveaux marchés, à toutes les opportunités que cette évolution est en train d’apporter. Ils ne peuvent arrêter le train en marche, ils sont juste en train de refuser de monter dedans.
    Oui, le 19è et le 20 ème siècles, les plus destructeurs de tous les temps, doivent s’achever au plus vite. C’est une nécessité vitale pour tous les êtres vivants de la planète.

  4. Sourbier Patrick

    Consternant… Vraiment consternant. Ce monsieur n’a peur de rien. Énoncer des énormités pour défendre da cause indéfendable est vraiment minable. Si vous pensez avoir raison, alors ouvrez les portes de vos élevages ! Montrez aux gens vos méthodes, votre façon de traiter les animaux ! N’ayez pas peur, MONTREZ !

  5. HENRIOT Maxime

    « Ils sont financés par certaines banques et touchent des subventions des collectivités locales », c’est quoi cte blague^^, de ce que j’en sais, ce qui touche les millions de subvention, c’est les éleveurs.

  6. Félicité

    Pouarf cet article aura eu l’avantage de bien me faire rire Un peu plus et on serait comparé à une secte… mais… wait… on EST comparé à une secte xD
    Que je rappelle deux minutes les principes d’une secte: un gourou ❌ tout l’argent doit être donné au gourou ❌brimer les libertés individuelles ❌maintenir les individus sous contrôle notamment par la fatigue et la manipulation mentale ❌. Bref, j’aurais pu m’arrêter au premier point: depuis quand existe t il une secte sans gourou? Personne ne ne dicte quoi faire, jusqu’où aller, jusqu’au végétarisme, végétalisme ou veganisme.
    Ensuite « Ils s’en font une idée à travers ce que leur montrent les médias qui relaient des vidéos à charge tournées par les associations en entrant illégalement dans les élevages. » » que je sache, si on s’en fait une idée par ce qui est tourné illégalement, impossible que ce soit de la propagande vrai? Donc l’idée qu’on s’en fait est juste. Puis certe beaucoup de vegans sont des urbains, mais j’ai l’impression qu’on a bien plus d’emmathie que les éleveurs. Bref. Cet article m’a fait penser à un troll, avant que je ne réalise qu’il était sérieux. Ça fait vraiment flipper que des gens pensét encore comme ça au XXIème siècle. Ne comprenez donc vous pas qu’on ne PEUT PAS continuer comme ça? Je parle même pas de l’éthique ou de la santé, simplement de l’environnement. Je vous renvoie à Le Jugement, de Magic Jack, parce que j’ai pas le temps de tout expliquer.

  7. Daniel

    Au vu de ce que certains font et engendrent, n’y aurait il pas lieu de développer aussi la notion d’agroterrorisme ?
    En qualifiant explicitement ceux qui le sont ?

    1. quemener

      A mon avis, il suffit de le payer pour qu’il nous sorte une théorie sur l’agroterrorisme. C’est son fond de commerce le terrorisme.

      1. quemener

        On va demander aux banques pro-animalistes de nous financer une petite étude sur l’agroterrorisme !

  8. Yvon Godefroid

    Militant pour la cause animale depuis près de 30 ans, j’accepte assez mal d’être assimilé à Daech ou à Al Qaeda. « Contester la société de consommation et le libéralisme » suffirait donc pour être un terroriste ? Pour ma part, tout au long de ma carrière militante (essentiellement en faveur des dauphins libres et contre l’enfermement en delphinariums) , j’ai croisé un nombre conséquent d’activistes (dont L214) , j’ai participé à de nombreuses actions mais JAMAIS je n’ai assisté à des actes de violence commis par ces personnes. Je n’ai rencontré que des idéalistes qui n’étaient ni chômeurs ni retraités mais le plus souvent des personnes jeunes rêvant – parfois avec une certaine naïveté – d’un monde différent, d’un monde plus humain. Les propos de ce monsieur sont ridicules et desservent la cause qu’il entend défendre.

  9. Gérard Suzuky

    Ce type a l’air d’une perspicacité folle dites voir. On croirait une chronique de conspirationisme « les banques » -> lesquelles « l’impérialisme yankee » « les meurtres » -> lesquels, il manque plus que juifs et francs-maçons et on a le grand combo.

    Ce monsieur a beau être chercheur en renseignements, on comprend du coup pourquoi nos services de renseignements sont dans les choux pour les vrais problèmes qui tuent réellement des humains.

    Avec des amis comme lui, la filière n’a pas besoin d’ennemis.

  10. Brouillon GAEC de Talma

    Mieux vaut lire ça que d’être aveugle ! C’est pas avec de tels abrutis qu’on va défendre notre filière..

    1. quemener

      Le plus drôle c’est que l’AMEB, c’est à dire vous, entre autres, [NDLR – nous ne sommes pas l’AMEB] a dû le payer pour venir faire ce discours !

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