À la Cecab, 25 producteurs de légumes sont déjà équipés de sondes Sentek, à titre individuel. Triskalia et la coopérative de Saint-Yvi vont en proposer à leurs adhérents pour 2017. Les trois organisations bretonnes de producteurs l’ont essayée en conditions réelles. Toutes s’accordent à dire que la sonde Sentek est un outil très efficace pour limiter l’irrigation des légumes de transformation. « C’est un super outil », s’exclame Jean-Claude Orhan, producteur à Monteneuf, près de Ploërmel (56). « Je me rends compte que j’ai souvent sur-irrigué mes parcelles ». Comme lui, 25 producteurs irriguants de la Cecab se sont équipés avant la saison 2016. « Tous reconnaissent la fiabilité du système, sa précision et donc son intérêt pour les économies d’eau. Et, moins d’arrosage, ce sont aussi des cultures plus saines ». L’économie d’eau est estimée à 20 % ; quelques tours d’arrosage en moins. D’autres producteurs vont s’équiper cette année. La sonde, plantée dans le sol, évalue l’humidité à différentes profondeurs. Les données sont transmises en direct au logiciel de traitement. L’analyse permet de déclencher ou non l’irrigation. À grande échelle chez Triskalia La coopérative Triskalia sort de trois années de tests. « Nous validons la technique », indique Julien Prat, responsable irrigation. « Nous proposerons l’outil à nos producteurs irriguants pour la prochaine saison. Il devrait intéresser surtout ceux qui font une double culture, ceux qui ont des parcelles en légumes d’avril à octobre ». Même son de cloche à la coopérative de Saint-Yvi. « Jusqu’à présent, nous avions 5 sondes appartenant à la coopérative. Désormais nous allons en proposer à la vente, notamment aux producteurs de haricots. Pour les plantes aromatiques, comme le persil, l’intérêt est moindre car les cultures sont arrosées après chaque coupe », précise Aurélien Buléon, responsable légumes. Les trois OP accordent une aide financière à l’achat. La sonde et l’équipement coûtent 2 000 € environ….
L’humidité du sol n’a plus de secrets