Sylvain Pradeaux est un jeune multiplicateur de cochettes Youna. Conduite d’élevage, organisation et sécurité sanitaire : rien n’est laissé au hasard pour garantir le plus haut niveau de performance pour les producteurs bretons.
[caption id= »attachment_22937″ align= »alignright » width= »259″] Sylvain Pradeaux produit des cochettes Youna pour les éleveurs de l’Ouest.[/caption]
« J’apprécie la truie Youli, mère de mes cochettes Youna, pour ses facilités d’élevage. C’est une truie calme qui possède d’admirables qualités maternelles. Hyperprolifiques et solides, ces truies possèdent d’excellentes capacités à sevrer », déclare Sylvain Pradeaux. Installé en janvier 2012 en tant que multiplicateur, il produit des cochettes pour les éleveurs du Grand Ouest. Depuis juillet 2016, Sylvain exploite 2 sites dans l’optique d’augmenter son cheptel à 220 truies. Il porte une attention toute particulière à l’élevage de ses cochettes : « À la sortie du post-sevrage, nous réalisons un premier contrôle des femelles sur l’aspect global, la vulve, la queue, les oreilles et le cordon. Les meilleures restent à proximité dans un bâtiment qui leur est dédié, quant aux moins prometteuses, elles partent avec les mâles sur le deuxième site pour être engraissées et abattues », explique l’éleveur.
Triskalia accompagne techniquement le jeune éleveur. « Tous les 15 jours, je trie et agrée les cochettes reproductrices en fonction de leur aspect, leurs aplombs, leurs tétines, leur âge et leur poids. À l’issue de ma visite, je réalise des lots homogènes correspondant à la demande des clients », explique Aurélien Geffroy, technicien Triskalia. L’enlèvement et la commercialisation sont intégralement pris en charge par Triskalia.
Organisation rigoureuse
L’optimisation de l’organisation du travail représente un élément majeur de la conduite de l’éleveur. Deux semaines sont réservées au sevrage et aux mises bas et deux semaines à l’entretien et aux travaux des champs. Tous les soins des porcelets sont réalisés le jour de la naissance : injection de fer, protection des tétines, castration et tatouage. « Grouper les opérations nous permet de gagner du temps et de ne manipuler les porcelets qu’une seule fois pour préserver la sécurité sanitaire », explique Sylvain Pradeaux. Les porcelets sont sevrés le mercredi. Le mercredi soir, toutes les maternités et leurs fosses sont lavées pour pouvoir accueillir la bande suivante le jeudi matin.
Ce jour-là est également réservé aux échographies de la bande de truies inséminées depuis 24 jours. En semaine de mise bas, la détection des chaleurs commence le samedi et se termine le lundi. De fait, l’éleveur démarre les IA le dimanche matin et les termine le mardi soir. Par la suite, 50 % des mises bas ont lieu le mardi, 20 à 25 % le mercredi et les dernières sont induites. L’éleveur obtient en moyenne un taux de fertilité de 90 %. « Mes truies productives sèvrent en moyenne 31,24 porcelets par an. Sur une portée de 15,78 nés totaux, 12,29 sont sevrés. J’estime que j’ai encore des progrès à faire pour exprimer pleinement le potentiel de mes truies », explique l’éleveur.
Que deviennent les cochettes ?
Témoignage de 2 producteurs :
- Jean-Marc Legoff, Loudéac (22), 460 truies NE, 6 % de pertes sur nés vifs, 0,9 % de perte de truie : « Triskalia me livre 18 à 20 cochettes en provenance de l’élevage de Sylvain Pradeaux toutes les 6 semaines. Les truies Youna, en plus de marquer fortement leurs chaleurs, possèdent de bons aplombs et une bonne qualité de tétines. Les cochettes de Sylvain Pradeaux disposent d’un excellent statut sanitaire et sont homogènes. »
- EARL Benoît Puech, Plonéis (29), 400 truies NE, 9,2 % de pertes sur nés vifs, 1,8 % de perte de truie : « Je reçois 24 cochettes de chez Sylvain toutes les 5 semaines. J’élève des truies Youna pour leur facilité d’adoption même 15 jours après la mise bas. Ce sont des truies qui vieillissent très bien : aujourd’hui il me reste encore des truies de neuvième rang. »
Haut statut sanitaire
Pour empêcher l’introduction d’agents pathogènes et limiter les contaminations au sein de l’élevage, tous les intervenants sont tenus de prendre une douche à l’entrée et à la sortie de l’élevage. Par ailleurs, les vêtements utilisés sont spécifiques à chaque site, lavés et désinfectés toutes les semaines. Par mesure de biosécurité également, l’enlèvement de chaque catégorie d’animal s’effectue via un quai d’embarquement exclusif, lavé après chaque départ. Enfin, pour garantir le plus haut statut sanitaire, l’élevage subit des contrôles réguliers attestant la livraison d’animaux indemnes de pathogènes.