À partir de début octobre, le Label Rouge APBA se démarque encore plus du conventionnel en affichant le logo Bleu-blanc-cœur.
« C’est une différenciation supplémentaire par rapport au conventionnel », explique Anthony Crambert, animateur du Label Rouge APBA (l’Autre Pays de la Blonde d’Aquitaine, sur le grand nord-ouest français). « La démarche Bleu-blanc-cœur est une demande de nos partenaires bouchers pour proposer davantage de qualité à leurs clients dans un contexte de baisse de consommation des produits carnés. Pour attirer une clientèle plus jeune qui veut se faire plaisir. »
Des analyses sur la viande
Grâce à une alimentation à base d’herbe et de lin, les produits Bleu-blanc-cœur apportent un plus en matière de santé pour les animaux comme pour les consommateurs : la teneur en omega 3 de la viande est plus forte. Depuis quelques mois, tous les animaux entrant dans la filière Label Rouge APBA, doivent donc, en plus des 8 mois par an de pâturage, recevoir un aliment spécifique lors de la finition contenant des graines de lin extrudées. « Des analyses seront faites régulièrement sur des échantillons de viande prélevés en abattoir, pour vérifier le profil des acides gras. »
[caption id= »attachment_22946″ align= »alignright » width= »218″] Philippe Tual, éleveur à Caulnes (22)[/caption]
Sur le Gaec de la Petite Harotterie à Caulnes (22) qui compte 45 mères Blondes et la suite (en plus du troupeau laitier), ce ne sera pas un bouleversement. « Nous utilisions déjà un aliment de finition contenant des graines de lin extrudées, mais aussi de la luzerne, de la pulpe de betterave, des tourteaux de colza… », explique Philippe Tual, un des deux associés. Le Gaec commercialise 5 à 10 femelles par an en Label : quelques génisses, mais surtout des vaches, jusqu’à 8 ans (les mâles sont vendus en broutards). « L’élevage adhère au Label Rouge Blond depuis sa création en 1992. Cela apporte une plus value », explique Alain Tual, le père de Philippe,
désormais retraité.
5 à 12 kg d’aliment/animal en finition
Selon le stade, les vaches reçoivent en finition entre 5 et 12 kg d’aliment. Elles sont également nourries avec un filet de maïs et d’ensilage d’herbe, de la paille broyée et du minéral. « Déjà en état à l’entrée en bâtiment, elles peuvent être finies dans deux cases différentes pour avoir des lots homogènes. » Sur la SAU de 110 ha (35 ha de maïs, 50 ha d’herbe et 25 ha de blé), le troupeau allaitant bénéficie de 18 à 20 ha de pâturage. Quand l’herbe commence à manquer, les vaches reçoivent du foin et de l’ensilage d’herbe en parcelles. En hiver, elles sont nourries avec de l’ensilage d’herbe, du maïs, de la paille et du minéral, avec un peu de correcteur (jusqu’à 500 g).