Outils adaptés pour la gestion des risques, politique de durabilité environnementale basée sur les résultats, relations rénovées au sein de la filière alimentaire : tels sont les axes qui se dessinent pour la Pac. « L’heure est venue de mettre sur la table une véritable stratégie économique pour l’agriculture européenne », a déclaré le président de l’organisation italienne Confagricoltura, Mario Guidi, en ouverture du « Global Food Forum » réuni les 14 et 15 octobre par le think tank Farm Europe à proximité de Pavie. Les quelque 200 participants – représentants des milieux économiques, des institutions européennes et de gouvernements – ont travaillé sur les principales composantes d’une Pac renouvelée après 2020. Farm Europe présentera le 14 décembre au Parlement européen à Strasbourg les résultats de cette réflexion. Au cours des dix dernières années, la productivité de l’agriculture européenne a baissé de plus de 10 %, a-t-il été rappelé lors du forum. L’Union européenne (UE) ne doit pas se cantonner à des initiatives d’accompagnement du déclin du secteur, ni limiter ses ambitions à une agriculture de conservation dans les zones les plus fragiles. La dimension économique de la Pac doit donc être renouvelée. Gestion du risque et durabilité Les échanges ont montré que les outils de gestion des risques (assurances, etc.) devront être un élément central de la Pac pour préserver la capacité de résilience d’une agriculture européenne qui est très diverse. Un instrument unique sera donc insuffisant, et il devra être complété par une série d’outils complémentaires plaçant l’agriculteur au centre de la décision en fonction de sa situation spécifique et de ses besoins. Pour garantir la durabilité environnementale, l’UE pourrait passer d’une politique prescriptive jugée tatillonne à une politique basée sur les résultats qui serait complémentaire aux critères des mesures de verdissement actuelles. Les producteurs pouvant choisir eux-mêmes…
Une Pac post-2020 en quête de stratégie économique