La rentrée en bâtiment des animaux s’anticipe.
Préparation pour les futures mises bas de janvier, baisse des températures, plus de stock sur pied et arrêt de la pousse de l’herbe… Dans quelques jours, pour toutes ces raisons, les brebis vont prendre le chemin de la bergerie. Ovi-Ouest, groupement de producteurs basé à Châteaubourg (35), rappelle quelques points clés à surveiller pour une rentrée réussie en bâtiment.
Transition alimentaire et allotement
On peut profiter de cette période pour évaluer l’état corporel des brebis à deux mois et demi de gestation. Et pour le faire, leur aspect visuel ne suffit pas. Palper au niveau du dos 10 à 20 % des animaux du lot reste indispensable. À ce stade, les brebis maigres triées (note d’état corporel inférieure à 3 sur une grille de 0 à 5) reçoivent une complémentation à raison de 400 g de céréales et de 20 g de complément minéral vitaminé par jour (CMV) avec du foin de qualité moyenne à volonté.
Pour une bonne transition alimentaire, « l’apport des céréales doit être progressif, et étalé sur au moins une semaine », insiste Mélanie Bauer, technicienne à Ovi-Ouest. La ration doit ensuite être calée pour correspondre aux besoins de la brebis : c’est en fin de gestation que se jouent les principaux critères de performances des agneaux (poids, viabilité, croissance, maladies et vigueur). La paille et le foin sont à distribuer à volonté.
Apport de minéraux
Le b.a.-ba du succès de cette rentrée en bergerie repose sur le bon fonctionnement du trio eau/sel/fibres. Aussi nettoyer et vérifier le fonctionnement des abreuvoirs. Le sel doit être accessible dans tous les lots : en incorporation dans la ration (1 %) ou sous forme de pierres à lécher. Cet apport doit être complémenté en oligo-éléments : calcium, magnésium, phosphore, potassium et souffre. Et ceci, pour prévenir l’hypocalcémie, responsable de diverses maladies au cours de l’agnelage : mises bas assistées, non-délivrances, cétoses graves, mammites, métrites, prolapsus. Cette hypocalcémie peut être due à une carence en calcium ou à une ration trop riche en potasse et pauvre en magnésium.
Déparasitage
Penser également à déparasiter les animaux si besoin, selon les résultats d’une coproscopie. Cette dernière doit se faire sur un mélange de crottes provenant de 5 à 10 brebis.