Les associés du Gaec de la Ville Auvais, à Planguenoual (22), n’imaginent plus passer une journée sans quad sur l’exploitation. Un matériel qui procure du plaisir à l’usage bien sûr, mais qui fait surtout gagner beaucoup de temps et facilite grandement les tâches pénibles.
Bienvenue chez des mordus du quad. Au Gaec de la Ville Auvais, à Planguenoual (22), l’exploitation dispose de son propre engin, mais chaque associé possède aussi désormais le sien en privé. « Je suis installée depuis 21 ans et le premier quad est arrivé sur la ferme il y a 20 ans », se rappelle Brigitte Bertrand. L’histoire a débuté par une machine d’occasion achetée par Yves Allé. « J’en avais envie depuis un moment, notamment pour faire de la randonnée ». Il a aussi très vite trouvé son utilité au quotidien « pour faire le tour des clôtures et aller chercher le troupeau au pâturage ».
[caption id= »attachment_23365″ align= »aligncenter » width= »670″] Au Gaec, le quad sert tous les jours. « Comme pour déplacer facilement un veau d’un endroit à un autre », expliquent Yves Allé et Arthur Bougeard. A l’avant, la nouvelle lame pour repousser la ration plusieurs fois par jour dispose d’une bande de caoutchouc pour ne pas abîmer la résine de l’auge de la nouvelle stabulation.[/caption]
Un temps précieux dans les déplacements est économisé pour garder l’œil sur les génisses et les taries parfois installées à plusieurs centaines de mètres. « Et puis, les vaches sont habituées à être rentrées au quad. Le bruit de l’accélérateur les stimule : elles se mettent rapidement en chemin. » Enfin, il y a le plaisir : « J’adore aller chercher les animaux en automne au petit matin… » Sans oublier le tour des cultures, « sans avoir besoin de se laver les bottes pour prendre la voiture », pour aller voir s’il y a « des pucerons par exemple… »
Repousser le maïs, du calvaire au bonheur
Grâce à la boule d’attelage, la remorque permet aussi de ramener facilement un veau né au champ ou de déplacer des abreuvoirs. Après deux ans de bons et loyaux services, ce premier quad, qui s’était imposé dans la cour de la ferme, avait besoin de passer le relais, usé. Cette fois, c’est donc le Gaec qui a investi dans un nouveau modèle de 330 cm3, « toujours avec une boule mais aussi une caisse spéciale pour ranger les piquets ». En parallèle, Brigitte et son mari ont décidé de se faire un petit plaisir en achetant un 500 m3 « pour la famille pour faire des randonnées entre copains ou des associations ou le Téléthon ».
Quand celui de l’exploitation a fini par générer « des frais », il a à nouveau été renouvelé pour un 500 cm3. « Avec une lame pour repousser le maïs à l’auge. Cela peut paraître banal comme option, mais cela m’a changé la vie », raconte Brigitte Bertrand qui parle même de « bonheur ». À l’époque, la ration était rapprochée deux fois par jour. « A la pelle, c’était un vrai calvaire. Je souffrais de tendinite aux épaules et aux coudes. » Et maintenant que c’est mécanisé, « que c’est facile », la lame est même passée trois fois par jour pour stimuler les vaches à manger. « On fait en 2 minutes ce qui réclamait au moins un quart d’heure. »
[caption id= »attachment_23362″ align= »aligncenter » width= »597″] Un plateau de caravane a servi à bricoler cette remorque pour les clôtures. Les piquets sont rangés dessus et un enrouleur installé pour tirer facilement le fil.[/caption]
Volé, brûlé et aussitôt racheté
Et la saga continue. Le jeune Arthur Bougeard qui vient d’entrer dans le Gaec en septembre a aussi sa propre machine. Il aime « faire du chemin ». D’ailleurs, dès que le temps est de la partie, il vient au travail en quad. Lui aussi est catégorique : « C’est un matériel aujourd’hui indispensable sur une ferme. C’est ultra-polyvalent. » Dans le nouveau projet bâtiment, un espace a d’ailleurs été prévu pour garer l’engin du Gaec. « C’est un appentis verrouillé, sécurisé, où nous rangeons le petit outillage. » Les associés ont peut-être tiré la leçon de la mésaventure du printemps dernier. « La veille de l’Ascension, notre quad a été volé et brûlé à 300 m du siège », expliquent-ils. « Nous n’avons pas résisté à appeler notre concessionnaire un jour férié pour lui prendre un modèle en stock. » Quelques jours plus tard, l’incontournable engin était de retour dans la cour.