Pour diminuer la mortalité des agneaux, le sélénium est un des leviers à travailler.
La survie des agneaux dépend fortement de l’apport de sélénium dans la ration des brebis. Les carences se manifestent par la « maladie du muscle blanc » ou « raide des agneaux ». La distribution quotidienne de sélénium au cours des 5 dernières semaines de gestation rétablit le statut des brebis et évite un apport sur les agneaux à la naissance.
Statut variable selon le mode de distribution
Les apports de sélénium peuvent être liquides ou solides. Les formes buvables en milieu ou fin de gestation n’ont cependant pas été concluantes dans des essais menés, l’effet étant peu durable sur le long terme. La consommation avec des blocs à lécher n’est pas toujours homogène : l’appétence dépend du taux de mélasse intégré. Sous forme de semoulette ou granulé, il faut ajouter les quantités de sélénite de sodium et de sélénométhonine indiqués sur l’étiquette pour calculer l’apport de sélénium en fonction de la dose de CMV distribuée. L’oligo-élément peut également être directement intégré dans la composition du concentré.
0,4 mg/jour en fin de gestation
Des essais dans le Massif Central menés de 2011 à 2013 ont montré que la concentration plasmatique en sélénium est multipliée par deux pour les brebis recevant du CMV par rapport à un lot témoin. La concentration en sélénium des laits est également majorée de 37 % et un statut optimal des agneaux 24 heures après la mise bas (> 60 mg/L) a été mis en évidence. Car l’agneau constitue ses réserves de sélénium lors de la gestation grâce aux apports sur la mère. Les besoins de la brebis sont de l’ordre de 0,2 mg par kg de matière sèche ingérée, soit 0,4 mg en fin de gestation. Attention à ne pas dépasser le seuil de toxicité fixé à 50 mg/kg de MS.