Un premier cas d’influenza aviaire hautement pathogène H5N8 a été confirmé le 26 novembre sur la commune de Marck (Pas-de-Calais), sur vingt canards sauvages utilisés comme appelants pour la chasse au gibier d’eau. Le virus hautement pathogène sévit depuis quelques semaines en Allemagne et en Hongrie et commence à affecter des élevages domestiques. Il progresse selon les flux migratoires. « C’est le début de l’alerte rouge », rappelle Félix Mahé, référent technique au GDS Bretagne-OVS animal.
Cette découverte n’affecte pas le statut international de la France au regard de l’influenza aviaire, affirme le Ministère, puisque ces animaux détectés ne font pas partie d’un élevage d’oiseaux domestiques à vocation commerciale. Mais les mesures de prévention doivent être scrupuleusement respectées pour maintenir le statut de pays indemne, que la France doit retrouver le 3 décembre, sous peine d’un nouvel embargo de trois mois.
[caption id= »attachment_23702″ align= »aligncenter » width= »800″] Les animaux de plein air et les basses-cours doivent être confinés.[/caption]
Pour cela, le plan de biosécurité doit être suivi en Bretagne, selon l’arrêté du 8 février 2016. « Les entrées en élevages doivent être limitées et renforcées (sas sanitaire, matériel décontaminé, entrée restreinte dans la zone d’élevage…) », insiste Félix Mahé. « Dans les zones à risque particulier, les animaux de plein air doivent être ramassés, sauf dérogation délivrée par un vétérinaire. Pour les basses-cours, les animaux doivent obligatoirement être confinés ou les parcours couverts par des filets pour limiter les contacts avec la faune sauvage ».