Des prix en baisse, des charges élevées, un marché en pleine turbulence : la filière viande bovine s’installe dans la crise… Crise laitière, FCO, aléas climatiques, embargo russe, crise grecque… De multiples facteurs expliquent la crise durable de la viande bovine. Le marché subit un déséquilibre fort entre offre et demande. Résultat : le prix moyen pondéré des gros bovins a chuté de 2 % en 2015 alors qu’il avait déjà chuté de 6 % en 2014. Depuis 2014, les prix de toutes les catégories d’animaux sont orientés à la baisse. Dans le même temps, les charges restent à un niveau élevé. L’arrivée en masse des réformes d’origine laitière sur le marché et une offre en hausse des femelles allaitantes, a provoqué une nouvelle baisse de prix dans toutes les catégories au premier semestre 2016. Le marché des jeunes bovins a connu une année 2015 chaotique. 2016 prend le même chemin. Les débouchés grecs en baisse, la concurrence de la Pologne sur ce secteur et la pression des réformes sur les cours n’arrangent pas les affaires des producteurs. S’agissant des broutards, la défection de la Turquie suite à l’épisode de FCO a perturbé les échanges, même si d’autres pays ont pris le relais des commandes comme l’Italie ou l’Algérie. La production de veaux de boucherie reste stable en 2015 malgré une baisse de la demande. Les cours se situent au-dessus de leurs niveaux de 2015 au 1er semestre 2016. Progression des dettes à court terme Les marges brutes sont évidemment à des niveaux faibles compte tenu de ce contexte économique et du niveau de charges stable. L’Excédent brut d’exploitation (EBE) ne permet pas d’assurer des prélèvements privés corrects après avoir fait face aux engagements financiers. Les dettes représentent en effet 2/3 de la ressource financière de l’exploitation. Le résultat de…
Crise durable pour la viande bovine