L’Itavi met la priorité pour trouver des solutions afin d’aider les éleveurs a diminuer l’usage d’antibiotiques et être moins dépendants au soja d’importation dans la composition des aliments. « Nous constatons une sorte de pessimisme dans les filières animales. Malgré tout, l’aviculture offre des opportunités, c’est une filière qui a de nombreux atouts et de grands défis à relever dans les années qui viennent », déclare Anne Richart, directrice de l’Itavi. Les 3 principaux défis de la filière avicole sont : l’autonomie protéique, la baisse de la consommation d’antibiotiques et le bien-être animal. Être moins dépendant du soja La volaille est la filière animale qui est la plus dépendante aux protéines d’importation. 60 % des besoins en protéines des volailles sont couverts par du soja importé venant principalement d’Amérique du Sud. En comparaison ce sont 15 % pour les porcs, 36 % pour les bovins viande et 45 % pour les vaches laitières. « Le recours au soja est bien maîtrisé en France. Nous sommes le pays européen qui en utilise le moins dans les formules alimentaires », indique Isabelle Bouvarel, ingénieure à l’Itavi. La réduction du soja n’est pas si simple. Sur du poulet à croissance lente c’est plus facile de s’en défaire. « Les progrès génétiques conduisent à donner plus de poids à la fraction protéique de l’aliment. » Il se dégage tout de même des voies d’amélioration comme de mieux comprendre les mécanismes de digestion des protéines, incorporer de nouveaux ingrédients comme des algues ou des insectes, utiliser des protéases, améliorer les process sur les matières premières… « La filière est dans une démarche d’amélioration sur l’approvisionnement durable et l’utilisation d’une alimentation plus locale. Des travaux sont en cours », indique Isabelle Bouvarel. Connaître les usages d’antibiotiques Le 2e défi de la filière est de limiter au maximum l’utilisation…
Les trois défis de la filière avicole