Numérique, réseaux sociaux : bienvenue dans la ferme connectée

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En ce début de 21e siècle, le monde est connecté. En France, à la télévision ou à la radio, il ne se passe pas un seul jour sans que l’on nous parle de Twitter, de Facebook, d’Instagram ou de YouTube.

Des millions de personnes vendent et achètent quotidiennement sur des sites Internet spécialisés. Les professionnels disposent ainsi de services
et d’applications, connectées, multiples et variés qui sont là pour leur faciliter le travail. En agriculture, le numérique est très présent et depuis très longtemps. Les agriculteurs ont peut-être même été les précurseurs en la matière. Rappelez-vous du minitel. La consultation de la météo pour planifier les travaux dans les champs, la connexion sur les services en lignes pour la traçabilité animale ou la consultation des relevés bancaires. Aujourd’hui, nous avons dans nos campagnes des fermes numériques et connectées.

Produire plus et mieux

En élevage, la technologie améliore la précision. De la détection des chaleurs, à la surveillance des vêlages en passant par l’alimentation ou le sanitaire, de nombreux systèmes (capteurs, robots, caméras, logiciels et services en ligne) communiquent et analysent constamment des données. Les préconisations favorisent le juste à temps, l’optimisation des doses, l’ajustement des rations et les économies financières en évitant le gaspillage du temps, des aliments et des produits.

Pour les cultures, le numérique se résume très souvent à une compilation de données pour faciliter la prise de décision. Pour cela, on peut avoir recours à des solutions adaptées à la taille des exploitations. Nous parlons ici d’outils comme les systèmes de guidage GPS ou les cartes de rendement issues d’observations par satellites ou par le survol des parcelles par un drone. Mais bien souvent, le seul fait de disposer de la bonne information au bon moment est suffisant pour optimiser un apport ou sauver une récolte. L’Internet mobile est au cœur de la révolution numérique et le téléphone le prolongement naturel de la main de l’agriculteur. Nous pouvons affirmer que la révolution numérique en agriculture est en adéquation parfaite avec les attentes d’un marché de plus en plus exigeant. Elle est présente à toutes les étapes de la production et de la distribution.

Rapprocher le consommateur du distributeur

La traçabilité alimentaire répond à une demande impérative du consommateur qui veut s’assurer de la provenance des produits qu’il consomme et se rassurer quant au respect des règles d’hygiène. En outre, il veut que le producteur respecte l’environnement et le bien-être animal. Les agriculteurs et les éleveurs sont conscients de ces impératifs et partagent ces préoccupations. La ferme connectée permet de tracer les produits en répondant aux déclarations obligatoires.

Elle facilite la communication auprès des clients pour valoriser le respect du travail bien fait et informer de la mise en place de labels synonymes de qualité. S’il en est besoin, le succès des circuits courts depuis l’avènement d’Internet vient conforter ce constat. En évitant la multiplication des intermédiaires, en se rapprochant du consommateur, le producteur diminue l’empreinte carbone de ses productions, valorise mieux ses produits, rassure le client et sort parfois pour certains de son isolement géographique.

Elle augmente, au sein de l’exploitation, la performance économique par l’analyse des données en temps réel et l’optimisation des apports nécessaires. Elle diminue la pénibilité du travail agricole en mettant en place une mécanisation intelligente et des robots qui sont capables de remplacer l’homme pour la traite, l’alimentation des animaux et certaines interventions dans les parcelles. Elle explore de nouveaux territoires en mettant en place des technologies toujours plus innovantes. Elle favorise la traçabilité des produits, la sécurité alimentaire et le respect de l’environnement. Enfin, elle permet de mettre en relation des acteurs économiques pour qu’ils puissent facilement partager de l’information et communiquer positivement sur une profession qui trop souvent est associée par les médias au terme de pollueur.

Tout cela est rendu possible par la mise en place d’un système de réseaux s’appuyant sur l’Internet fixe et mobile. Cependant, d’un territoire à l’autre, parfois au sein même d’une commune, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. En Bretagne, des engagements politiques ont été pris pour qu’en 2030, tout le monde accède au très haut débit. La situation s’améliore au fil du temps, mais toujours trop lentement pour ceux qui sont moins bien servis.

Un marché mondial en forte mutation

Avant d’aller plus loin, quelques constats s’imposent. La population mondiale croît fortement. Dans le même temps, les surfaces agricoles diminuent. La pression environnementale exige de produire plus écologiquement. La sécurité alimentaire est au centre des préoccupations. Le marché doit faire face à une forte augmentation de la demande avec des prix fluctuants et des cours mondiaux. Les défis pour les producteurs sont énormes, notamment en termes de rentabilité. L’un des moyens pour y répondre est d’utiliser ce que la technologie nous propose avec la révolution numérique.

Gildas Barre-Villeneuve / Cerfrance Brocéliande


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