Les voyages d’étude, les visites d’exploitation, les formations collectives sont autant de moyens de s’ouvrir, de comparer ses pratiques et ses résultats. Des échanges qui permettent souvent de régler les problèmes sur l’exploitation. Témoignages. Se regrouper pour échanger est profitable, si l’on en croit les intervenants à l’assemblée générale du réseau Résagri, la semaine dernière à Plouay. Cela peut se traduire par des visites dans d’autres régions ou à l’étranger. Les visites de fermes laitières en Suisse, dans un pays qui a supprimé les quotas en 2009, sont riches d’enseignements, selon Alain Le Crom, éleveur à Rohan. « Quel que soit leur système de production, l’organisation du travail est performante. Les vêlages sont généralement groupés, avec une période de tarissement de deux mois. La production à l’herbe prédomine avec des vaches croisées adaptées au pâturage. L’élevage des génisses est souvent délégué. L’accès au foncier est compliqué en raison du prix : plus de 40 000 €/ha ». Anticiper les lois plutôt que les combattre D’autres groupes du réseau ont visité récemment des régions en AOP de l’est de la France où le lait est bien valorisé grâce à la captation de la valeur ajoutée ou encore des pays scandinaves où, selon Marie-France Brûlé, agricultrice à Gourin, les éleveurs anticipent les lois plutôt que de les combattre et s’y adaptent d’autant mieux. Une coopérative pour vendre le lait en direct L’action collective peut aussi se traduire par la genèse de projets tels qu’un atelier de découpe à vocation départementale dans la Sarthe pour vendre des steaks hachés en direct, présentés par video à Plouay. Ou encore, la création d’une coopérative d’une vingtaine de producteurs laitiers, avec construction d’une laiterie en Loire-Atlantique pour commercialiser la production en direct dans les grandes surfaces de la région. Avec un financement participatif pour soulager le recours aux…
Résagri : les échanges, en groupe, permettent d’avancer