Un groupe d’agriculteurs costarmoricain est venu rendre visite à un couple de producteur de lait qui a depuis de nombreuses années laissé sa charrue au vestiaire, et implante ses cultures directement dans un couvert de trèfle blanc. Associer un colza à un trèfle blanc, une des bases pour se lancer dans une réflexion nouvelle de ses rotations. Ce mélange, Jean-Luc et Gilberte Baron, producteurs de lait installés à Plourin-les-Morlaix, l’ont présenté à des producteurs venus de la région de Lannion (22), poussés par la curiosité et par l’envie de maîtriser d’autres techniques. « J’associe mon colza à un trèfle agressif. À la récolte, je récupère les pailles du colza, et je fais pâturer le trèfle. Je sème ensuite directement ma céréale dans ce couvert. Certaines années, je n’avais qu’à maîtriser les pousses de rumex dans ces parcelles, avec un traitement à base de Gratil. D’autres années, le désherbage était plus compliqué », explique le producteur de lait finistérien, qui a vu arriver des herbes indésirables différentes, comme du brome ou du gaillet. L’itinéraire technique est alors à repenser dans sa totalité, mais avec à la clé de nombreux avantages technico-économique. Trèfle et culture font bon ménage Ce trèfle permanent accompagne la culture de colza, sans la concurrencer, et viendra s’épanouir une fois les conditions plus propices à son développement réunies, à savoir « lumière et chaleur. Certains trèfles, quasi inexistant à la récolte de la crucifère, explosent et tapissent le sol », rappelle Jean-Philippe Turlin, conseiller à la Chambre d’agriculture, et qui mène la réflexion depuis plusieurs années sur ces techniques auprès d’un groupe d’une quarantaine d’agriculteurs finistériens équipés de semoirs spécifiques. « Dans ce groupe, les quantités de trèfle blanc associé aux cultures varient suivant les secteurs, de 3 à 8 kg/ha. Cette légumineuse restera dans la parcelle pendant…
Une visite pour s’approprier les techniques du semis direct