En septembre 2016, les abattages totaux de bovins, corrigés des variations journalières (CVJA) sont inférieurs de 5 % en têtes et de 4,5 % en poids à ceux de septembre 2015. En données brutes, le repli est de 4,4 % en têtes et de 3,8 % en poids. Avec plus de 197 000 têtes, le nombre de vaches et génisses abattues corrigé des variations journalières dépasse de 1,3 % le niveau de 2015. En poids, l’augmentation des tonnages atteint 2,7 %. En données brutes, l’augmentation est de 2 % en têtes et en poids. Sur les neuf premiers mois de l’année, les abattages CVJA de femelles de plus d’un an dépassent de près de 2,7 % le niveau de 2015.
Le cours moyen de la vache de type « O » entame sa baisse traditionnelle à partir de la fin d’été. En septembre 2016, à 2,99 €/kg carcasse, le cours moyen est inférieur de 13 % au niveau de 2015 et de 12 % à la moyenne des cours des mois de septembre de la période 2011-2015. L’afflux de vaches dans les abattoirs continue ainsi à peser sur les cours. En septembre 2016, les abattages de taurillons corrigés des variations journalières sont en repli de 13 % en têtes et en poids. En données brutes, le repli est de 12 % en têtes et en poids. Le manque d’animaux dans les exploitations explique ce repli.
Malgré cette baisse des disponibilités, les cours des jeunes bovins restent bas, pénalisés par les cours des vaches toujours en retrait. En septembre 2016, à 3,55 €/kg carcasse, le cours moyen du jeune bovin est inférieur de plus de 4 % à celui de 2015 et de 5 % à la moyenne quinquennale. En septembre, les abattages de veaux de boucherie progressent traditionnellement. En 2016, ils sont en repli de 10 % en têtes et en poids par rapport à septembre 2015. En septembre 2016, à 5,40 €/kg carcasse, le cours moyen des veaux de boucherie reste bas. Il est inférieur de 1,1 % au cours de 2015 et de 8 % au cours moyen des mois de septembre 2011-2015.
Léger repli de la production de bovins finis en août 2016
En août 2016, la production totale bovine s’établit à près de 479 000 têtes, en léger repli par rapport à août 2015. Sur les huit premiers mois de 2016, elle se maintient quasiment au niveau de 2015. Avec plus de 382 000 têtes, la production de bovins finis est inférieure de plus de 1 % à 2015, conséquence de la baisse des abattages totaux de bovins sur la période. Les échanges de bovins finis qui restent peu importants progressent à destination des pays tiers (Libye). La hausse des importations de bovins finis concerne des achats de veaux, essentiellement en provenance de Belgique. Sur les huit premiers mois de 2016, les exportations et les importations de bovins vivants finis sont en repli.
En août 2016, avec près de 81 000 têtes, les exportations totales de broutards sont en repli de 3 % par rapport au niveau de 2015. Ce repli concerne les ventes de bovins maigres légers, de 160 à 300 kg vif conséquence de la fermeture du marché turc. Par contre, les ventes de broutards lourds (plus de 300 kg vif) progressent de 26 % vers l’Italie. Dans le même temps, des ventes de broutards lourds vers l’Algérie sont également présentes.
Depuis janvier 2016, les exportations totales de broutards ont reculé de 1,3 % du fait de la fermeture du marché turc (-55 000 têtes), les exportations vers l’Italie et l’Algérie ayant progressé respectivement de 29 000 têtes et 11 000 têtes. En septembre 2016, le marché du broutard reste perturbé par les conséquences de la FCO et son impact sur certaines destinations. Le cours moyen du broutard de type Charolais reste en deçà du niveau élevé de 2015. En août 2016, l’indice Ipampa des aliments pour gros bovins est inférieur de près de 1% au niveau de 2015.
Hausse des importations de viande bovine en août 2016
En août 2016, avec près de 130 milliers de téc la consommation apparente calculée par bilan de viande bovine se maintient quasiment au niveau de 2015, malgré le repli de 1 % des abattages de bovins sur la période. Avec plus de 19 000 téc, les exportations de viande bovine dépassent de près de 17 % le niveau de 2015. La Grèce et dans une moindre mesure, l’Italie et l’Allemagne augmentent leurs achats de viande bovine française. Par contre, les ventes vers le Royaume-uni et l’Irlande reculent. En valeur, les exportations totales progressent en août de 10 %, en
glissement annuel. Seules les ventes vers le Royaume-Uni reculent en valeur (- 28 %).
Pour la 1ère fois depuis le début de l’année 2016, les importations de viande bovine ont progressé : +15 % en août, en glissement annuel. La hausse mensuelle concerne essentiellement les Pays-Bas dont les ventes vers la France progressent de 45 % soit près de 2 600 téc. Globalement sur l’année 2016, la baisse de la demande intérieure s’est traduite par une baisse de près de 7 % des importations de viande bovine.
Source Note de conjoncture Agreste
