Après la découverte de plusieurs cas d’Influenza aviaire H5N8 dans des pays européens, le ministère de l’Agriculture a relevé le niveau de risque vis-à-vis de la maladie de « négligeable » à « modéré » sur l’ensemble du territoire.
À la suite de la découverte de nouveaux cas d’Influenza aviaire hautement pathogène H5N8 dans plusieurs pays d’Europe et sur la base d’un avis de l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), le ministère de l’Agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt a décidé de relever le niveau de risque vis-à-vis de la maladie de « négligeable » à « modéré » sur l’ensemble du territoire national. Les cas détectés récemment chez nos voisins européens (Hongrie, Pologne, Allemagne, Suisse, Croatie, Danemark, Pays-Bas et Autriche) touchant plus particulièrement les oiseaux migrateurs, le ministère a également décidé de relever le niveau de risque dans les zones humides qui concentrent la faune sauvage et constituent des arrêts sur la route des oiseaux migrateurs. Dans ces zones dites « zones écologiques à risque particulier » (voir carte), le risque lié à l’Influenza aviaire est désormais qualifié « d’élevé ». Des cas de H5N8 ont aussi été détectés dans des élevages de volailles (dindes, canards, poules) en Europe.
Des mesures de biosécurité renforcées
Afin d’éviter toute incursion de ce nouveau virus sur le territoire national, ces modifications conduisent à mettre en place des mesures de biosécurité renforcées, avec confinement obligatoire ou pose de filets permettant d’empêcher tout contact avec les oiseaux sauvages. Ces mesures s’appliquent, dans les zones où le niveau de risque est élevé, à tous les élevages de volailles non commerciaux (basses-cours) et aux élevages commerciaux de volailles, sauf dérogation telle que précisée dans l’arrêté du 16 mars 2016.
Par ailleurs, cet arrêté impose des contraintes spécifiques pour l’utilisation des appelants pour la chasse au gibier d’eau, les lâchers de gibier à plumes ou de pigeons. Dans les zones écologiques à risque particulier, les lâchers de gibier à plumes et les déplacements d’appelants sont interdits. Les rassemblements d’oiseaux (foires, salons) font également l’objet de restrictions ; les compétitions de pigeons voyageurs sont interdites. Ces mesures obligatoires de prévention qui sont destinées à nous prémunir de l’introduction en France du virus de l’influenza aviaire sont très importantes pour la filière avicole. La vigilance de chacun est appelée pour signaler toute mortalité sur des oiseaux sauvages.