Jeudi 1er décembre, la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs se sont donnés rendez-vous devant l’usine de Créhen. « Des signes positifs sont entrevus sur les marchés et le marché intérieur est très valorisant pour les produits laitier, pourtant la situation des producteurs de lait des Côtes d’Armor reste très délicate », pestent Hervé Moël et Yves Bazy. Ils en veulent aux responsables des coopératives du groupe Laïta, « incapables à l’heure actuelle de décider d’une augmentation de prix pour les éleveurs ». Les manifestants n’admettent pas qu’une « coopérative sensée défendre les intérêts des associés-coopérateurs, surtout après deux ans de crise, » ne s’engagent pas davantage. Pour eux, le groupe donne le sentiment de « vouloir faire juste comme ses concurrents alors qu’il peut faire mieux ».
Les syndicalistes s’inquiètent également pour les producteurs LNA et Silav (entreprises laitières privées intégrées au groupe coopératif sans que leurs livreurs ne deviennent coopérateurs) qui « attendent depuis des lustres que leur situation soit clarifiée et à qui on promet une décision tous les 6 mois. Ils continuent à être moins bien considérés alors qu’ils contribuent au succès de Laïta comme tout autre producteur. » Alors que la mobilisation du réseau a fait « évoluer dans le bon sens » Lactalis, Agrial et Sodiaal, les représentants de FDSEA et JA attendent « rapidement des prises de décisions ».