Les adventices concurrencent les plantes cultivées et réduisent leur rendement.
Le désherbage, en complément de mesures préventives qui s’appuient sur l’agronomie, vise à préserver la propreté des parcelles sur le long terme.
Les adventices engendrent plusieurs types de nuisibilité
La nuisibilité directe est causée par la concurrence que les adventices exercent sur les cultures, vis-à-vis de l’espace, de la lumière, de l’eau, des éléments nutritifs. Cela se traduit par une perte de production, variable selon les cultures et la flore : de 5 à 20 q/ha sur blé, de 3 t à plus de 10 t MS/ha sur maïs, de 1 à 10 q/ha sur colza…
Les difficultés à la récolte (humidité, gêne mécanique) et la dégradation de la qualité du produit récolté (process de conditionnement des légumes, qualité sanitaire,….) figurent également parmi les impacts directs des adventices. Certaines adventices peuvent héberger des parasites qui se propagent ensuite sur les cultures : ergot des céréales transmis par les graminées, virus de l’épinard transmis par le séneçon…
Un échec de désherbage coûte cher
La nuisibilité indirecte, c’est l’augmentation du stock semencier sur la parcelle. Cela peut être consécutif à un échec de désherbage (voir graphique) ou à un apport extérieur (via les machines de récolte, les semences, la grenaison de couvert…).
Préserver le « capital propreté » de ses parcelles
La nuisibilité potentielle des adventices est très différente d’une espèce à l’autre. Elle dépend aussi de la densité, des conditions de culture, de la date de désherbage,…. En définitive, quelle que soit l’espèce, tout enherbement non maîtrisé est pénalisant. Si quelques adventices peuvent être tolérées dans une culture, à moyen terme cela entraîne toujours des difficultés dans la rotation.
Une bonne gestion des adventices sur le long terme, c’est à la fois :
- Prévenir les apports extérieurs : nettoyage des machines de récolte ou de travail du sol, utilisation de semences propres, destruction des couverts avant grenaison…
- Réduire le stock semencier : faux semis dans l’interculture, implantation (cultures et couverts) sur sol propre
- Réussir son désherbage, chimique ou mécanique, en visant une efficacité maximale
Issu des fiches « Rendez-vous du désherbage durable » (Travail réalisé par Arvalis-Institut du végétal, Terres Inovia et Unilet, en partenariat avec Agrial-Végam, Cecab-Broons, Clal St-Yvi, Even Agri, Garun-Paysanne, Impaact, Le Gouessant, Négoce Ouest, Triskalia, CRA Bretagne, Ecophyto Bretagne)