Le choix de la période de la mise à la reproduction des chèvres dépend fortement de la grille du prix du lait. Mais elle dépend aussi de la saisonnalité, très marquée chez la chèvre, influencée par la photopériode, c’est-à-dire la durée du jour. Malgré ce critère stable, on voit des différences selon les années. Si certains mettent le bouc quand ils entendent le brame des cerfs, cette année, il avait un mois de retard… La mélatonine sécrétée la nuit « Cette saisonnalité s’explique par le taux de mélatonine, hormone sécrétée la nuit », explique Lisa Johnson, référente caprin à Evolution, lors d’une journée technique organisée par la Chambre d’agriculture d’Ille-et-Vilaine, en novembre à Moréac (56). La manipulation de la photopériode rend possible la reproduction en dehors de la saison sexuelle. Le traitement lumineux se base sur une alternance de jours longs qui inhibent l’activité sexuelle avec des jours courts qui vont la stimuler. Pour que les animaux perçoivent un signal de jour long efficace, le traitement de jours longs artificiels doit être appliqué pendant 90 jours consécutifs. Il faut prévoir l’introduction des boucs pour la saillie naturelle après 60 jours courts. Dans le cas d’une insémination animale (IA) après traitement hormonal, on peut planifier l’IA après une période de 40 jours courts. « En l’absence d’alternance, un état réfractaire est observé : au-delà de 110 jours courts, la cyclicité des chèvres s’interrompt et au-delà de 210 jours longs, l’effet inhibiteur est levé et des venues en chaleurs désordonnées peuvent être observées. » Flash ou éclairage en continu Différentes solutions sont envisageables. L’éclairement peut être en continu, avec de la lumière artificielle pendant 16 heures consécutives par jour. Ou à partir d’une aube fixe artificielle suivie d’un éclairage nocturne, appelé flash, d’une durée de 2 heures, qui commence 16 heures après l’aube fixe. « Avant le flash, il est impératif d’appliquer…
La photopériode caprine à manipuler avec rigueur