Une étude en cours sur la vigueur des agneaux à la naissance devrait permettre, à moyen terme, d’introduire ce caractère en sélection afin de produire des individus plus autonomes à la naissance et qui survivent mieux.
Le taux de mortalité des agneaux stagne depuis quel-ques années, autour de 14 %. C’est cependant une estimation, car les enregistrements sont loin d’être exhaustifs en exploitation. Si la sélection prend en compte ce critère de mortalité, les progrès restent faibles, car le critère a une héritabilité faible. Il était donc nécessaire pour la filière de trouver un autre caractère à introduire en complément de ce critère mortalité. C’est ce qu’a trouvé une équipe de recherche écossaise, qui a travaillé sur un nouveau critère de vigueur des agneaux à la naissance.
« En France, l’introduction de ce caractère en sélection dépend uniquement de la capacité des éleveurs à enregistrer ce critère en ferme », explique Agathe Cheype, chef de projet à l’Institut de l’Élevage. Pour cela, une trentaine d’exploitations collecte sur deux années différents critères comme le poids, la facilité de naissance, l’activité et la faculté de tétée de l’agneau à la naissance, pour affiner la méthode d’enregistrement des données qui seront nécessaires pour introduire ce caractère dans les schémas de sélection à moyen terme.