En attendant le départ à la retraite de sa mère, Sébastien Guillaume se prépare à gérer un outil avec moins de main-d’œuvre. La volaille de chair a été abandonnée et un robot de traite placé dans le poulailler. Si ce n’est pas une première en Bretagne, la pratique n’est pas très répandue. Au Gaec du Bois Courtel à Plumieux, un automate de traite a été installé cet été dans un poulailler. « Nous avions déjà monté un pré-projet dans ce sens en 2010 », se rappelle Sébastien Guillaume, qui s’est installé avec ses parents il y a 11 ans. Au départ à la retraite de son père l’année dernière, le dossier est ressorti du tiroir. « Pour pouvoir s’organiser avec moins de main-d’œuvre, il fallait revoir les orientations de l’exploitation où cohabitaient production laitière, volaille et cultures. L’ancienne stabulation arrivait à saturation. Le projet avait été bien mûri. En termes de prix d’équilibre, c’était cohérent », résume Sylvain Crézé, du CMB de Loudéac. Et l’éleveur de poursuivre : « J’en ai profité pour arrêter la dinde de chair et pour mettre les vaches à la place. Il y avait déjà une toiture, l’eau, l’électricité… Le robot était aussi une solution pour soulager ma mère à un an de son départ en retraite. » Un tapis d’alimentation plutôt qu’élargir Installer les laitières dans ce poulailler « en très bon état » paraissait simple, mais il y avait quelques défis à relever. « L’idée de départ était d’élargir le bâtiment pour placer une table d’alimentation. J’ai orienté vers un tapis d’alimentation qui apporte de la souplesse de travail : il n’y a pas besoin de passer trois fois par jour pour repousser la ration », explique Hervé Josselin, conseiller bâtiment au BCEL Ouest. Les associés ont été séduits. « Nous avons investi 36 500…
Le robot de traite entre dans le poulailler