Une plateforme d’essai mis en place par la Chambre d’agriculture du Finistère démontre l’effet du pompage d’azote des couverts végétaux, à condition qu’ils soient semés tôt. La date de semis d’un couvert végétal aura une importance cruciale sur la quantité d’azote retenue par ces plantes. Pour mesurer ces volumes pompés, différentes espèces à vocation fourragères, améliorantes pour la structure du sol ou de la rotation, mellifères ou destinées à produire de la biomasse en vue d’être valorisées énergétiquement, ont été semées à deux dates différentes : l’une au 22 août, l’autre au 9 septembre, dans une parcelle cultivée précédemment en céréale. « Le reliquat après cette culture est en règle générale de 40 à 50 unités. Un été pluvieux ou le retour des pluies automnales redémarrent la minéralisation. Or, les mois d’octobre et de novembre sont favorables au drainage de cet azote, qui sera entièrement perdu si un couvert fort n’est pas implanté », rappelle Cécile Goupille, conseillère à la Chambre d’agriculture de Morlaix, lors d’une journée de visite de la parcelle d’essai. [caption id= »attachment_23790″ align= »aligncenter » width= »800″] Cécile Goupille a présenté les effets bénéfiques d’un semis précoce.[/caption] Des différences notoires Selon les dates de semis, la moyenne d’azote pompée se situe à 13 unités, en faveur des couverts semés tôt, comme le démontrent des mesures de reliquats effectuées pour les deux modalités au 8 novembre dernier. « Nous estimons de 5 à 10 unités supplémentaires pompées par semaine d’implantation. Avec 3 semaines de décalage dans le semis, ce sont ainsi 15 unités qui n’ont pas été retenues dans l’essai implanté le 9 septembre », constate la conseillère. Sur sa période d’activité, un couvert peut pomper « entre 40 et 120 unités. Mais cette quantité d’azote ne sera pas entièrement disponible pour la culture suivante, car seulement 30 % seront utilisables…
Moins de drainages d’azote avec un semis précoce