Jean-Pierre Blain lave des bâtiments d’élevage depuis près de 25 ans. Afin de gagner en confort, en rapidité et en sécurité il a inventé le bouclier de lavage qu’il vient de breveter.
Jean-Pierre Blain fait du lavage de bâtiments d’élevage depuis 1992. Aujourd’hui, les 5 laveurs de son entreprise interviennent pour 90 % chez des aviculteurs, le reste des chantiers se partage entre les élevages de veaux et de porcs. « Mon idée de bouclier de lavage est venue dès le départ, j’avais alors bricolé un bout de bidon que je fixais au bout de la lance du nettoyeur haute pression. Le but premier de cette invention est de se protéger des éclaboussures car, quand on lave, on en prend plein la figure ! Quand je ne l’utilisais pas, certains soirs je faisais de grosses allergies et j’avais les yeux très irrités », explique Jean-Pierre Blain.
Indispensable pour nettoyer les caillebotis
Il existe bien des lunettes ou des visières de protection en plastique mais ce n’est pas confortable et surtout elles se salissent très vite. L’utilisation du bouclier de lavage est par conséquent le meilleur moyen de se protéger efficacement. « Un éleveur qui porte des lunettes de vue a trouvé l’invention géniale. » Dans les bâtiments en porc engraissement, canard, pondeuse, veau, il devient vite indispensable surtout pour le nettoyage des caillebotis. « On optimise la puissance de la buse rotative qui peut être utilisée en se rapprochant au maximum de la surface à laver. Sans le bouclier, l’utilisateur cherche en permanence la bonne position pour ne pas recevoir de projections et travailler en sécurité. Ce matériel permet d’insister sur les endroits les plus difficiles, tout en gagnant du temps. »
[caption id= »attachment_24123″ align= »aligncenter » width= »495″] Le bouclier de lavage se fixe et s’enlève très facilement de la lance sans outils.[/caption]
Il pèse moins de 250 grammes
Après des années d’utilisation et des retours toujours très positifs des éleveurs qui n’hésitaient pas à fabriquer aussi leur bouclier avec du matériel de récupération, Jean-Pierre Blain a l’intuition qu’il existe un marché pour son invention. « J’ai alors décidé de le perfectionner. Je voulais le rendre plus souple et plus résistant aux produits de lavage et de désinfection. Il fallait aussi qu’il soit facile à fixer et à enlever de la buse rotative. Il faut pouvoir le faire sans outils et sans que le laveur n’ait besoin de se déshabiller », décrit le dirigeant de l’entreprise de nettoyage.
En juin 2016, il dépose le brevet pour son bouclier de lavage en polypropylène. Ce matériau le rend incassable, inoxydable et résistant aux produits chimiques. Il est surtout très léger puisqu’il pèse moins de 250 grammes. « Sa taille est le bon compromis pour assurer une bonne protection sans obliger à amplifier les gestes lors du lavage ».