Dans un contexte laitier difficile, un réaménagement de la dette peut être une solution à envisager pour gagner en trésorerie. Exemple avec le Gaec des Champs. Le Gaec des Champs a opéré une restructuration financière en cette période difficile. Les deux associés travaillent avec un troupeau de 90 vaches et produisent 680 000 litres de lait. Le prix des 1 000 L de lait a chuté de 70 € entre les deux derniers exercices comptables. Cette conjoncture économique défavorable a impacté négativement l’Excédent brut d’exploitation (EBE) qui accuse un repli de 47 000 € entre les deux périodes. Si l’EBE 2015/2016 permet de couvrir les 47 000 € d’annuités de l’exploitation, une fois retranchées, il ne reste aux associés que 11 000 € pour leurs prélèvements privés. La structure financière, auparavant saine du Gaec, s’est dégradée en une année. En cause ? Une trésorerie qui s’amenuise, des délais de paiement aux fournisseurs qui s’allongent et un taux d’endettement à court terme qui s’accroît. Forte pression financière Augmentation de l’ouverture de crédit, prêts à court terme, négociation des dettes fournisseurs… Les deux associés ont été tentés de recourir à ce type de solutions à court terme pour retrouver un équilibre financier mais leur coût financier les a freinés. Un conseiller Cogedis a mené un diagnostic économique afin d’identifier des mesures plus pérennes pour l’exploitation. L’expert a pointé la forte pression financière induite par des annuités trop élevées sur les deux prochaines années (tableau ci-dessous). Dans l’attente d’une conjoncture plus favorable, il souligne l’intérêt pour les éleveurs de regagner de la trésorerie en 2017. Pour ce faire, le conseiller propose de réaménager leurs dettes au travers d’une simulation économique. Modulation et restructuration de la dette Parmi les différents prêts contractés par le Gaec, la plupart prennent fin entre 2018 et 2020. Le…
Réaménager la dette de l’exploitation laitière