Alors que les plantations ont été stables (14 000 ha) pour un prévisionnel de 120 millions de têtes, les récoltes subissent un retard depuis fin octobre. 12 millions de têtes n’ont pas été récoltées sur novembre et devraient arriver à maturité dans les semaines à venir. En août et septembre, les températures ont été trop élevées aussi bien le jour que la nuit. L’initiation florale (changement d’état physiologique : la plante arrête de produire des feuilles pour produire la fleur) a été fortement retardée. La fraîcheur en octobre a ensuite ralenti le développement et croissance de la pomme.
Depuis cet été, en plus des températures anormales, les parcelles ont été en grand déficit hydrique (- 30 % de précipitations) ce qui a aussi contribué à pénaliser l’initiation florale puis le développement de la pomme, perturbant les récoltes de novembre et décembre. Les cultures profitent du temps doux des deux dernières semaines et de la pluviométrie des vingt premiers jours de novembre. Toutefois, le déficit hydrique est toujours d’actualité. Actuellement, les producteurs récoltent donc les variétés de novembre. Les volumes de ces derniers jours sont désormais revenus dans les normales de saison, 70 000 à 110 000 colis par jour. Le potentiel en récolte reste toujours sain. On pourrait néanmoins s’attendre à un développement soudain des volumes si le retard accumulé venait sur quelques jours.