La Commission européenne a présenté le 30 novembre un vaste paquet législatif sur les énergies propres qui prévoit notamment une réduction drastique de la part des biocarburants de première génération dans les transports entre 2021 et 2030 qui passerait de 7 % à 3,8 %. Et, à l’inverse, des objectifs croissants d’incorporation de biocarburants dits avancés vont être introduits pour atteindre 3,6% en 2030. La Commission propose également de renforcer les critères de durabilité des biocarburants afin notamment de mieux préserver certains écosystèmes ainsi que les exigences en matière d’économie d’émissions pour les centrales de production de chaleur, d’électricité et de biogaz à partir de biomasse.
La filière éthanol veut amender la proposition
La collective de l’éthanol appelle à « amender fondamentalement » cette proposition. Dans un communiqué publié le 1er décembre, ses composantes que sont l’AGPM (maïs), l’AGPB (blé), la CGB (betterave) et le SNPAA (industriels de l’éthanol) demandent à la France et à l’UE, d’inscrire, via le Conseil et le Parlement européens à l’horizon 2030 un objectif global d’au moins 15% d’énergies renouvelables dans les transports, dont un sous-objectif de 10% réservé aux biocarburants de première génération issus de matières premières européennes.