L’implantation de couverts végétaux et de dérobées est l’occasion de choisir des espèces productives, qui apporteront des volumes non négligeables pour la période hivernale ou pour le printemps suivant. Qu’ils soient pâturés, fauchés, ensilés ou enrubannés, les couverts végétaux et les dérobées restent un allié des éleveurs et des sols. En respectant des points clés, cet apport de matières vertes supplémentaire devient non négligeable et réduit l’utilisation de correcteurs azotés. « Le grand classique reste le mélange de trèfle incarnat et RGI, qui sera ensilé avant maïs. Mieux vaut limiter les surfaces implantées de la sorte, car c’est une prise de risque quand au rendement de la culture de printemps suivante, qui peut être pénalisée. Il faut réfléchir son semis, la graine de trèfle incarnat étant relativement coûteuse », conseille Pascal Le Coeur, responsable de la station expérimentale de Trévarez (29). Un mélange gagnant qui exprime tout son potentiel s’il est semé tôt, sitôt après moisson. Un colza fourrager entre deux pâtures De nombreux éleveurs font le choix du colza fourrager, associé ou non. « Nous l’utilisons à la station entre deux pâtures de ray-grass, pour valoriser l’azote de l’ancienne prairie. Il peut être semé au début de juin, pour un pâturage d’été et d’automne, ou encore après récolte des céréales. » Dans ce cas, le colza émergera rapidement. En mélange avec du RGI, la graminée couvrira ensuite le sol pendant l’hiver. « Mieux vaut prévoir un RGI seul si les parcelles sont destinées aux génisses, car le colza est riche en eau, la conduite doit se faire au fil. Laxatif, il doit être distribué avec du foin », conseille le responsable. [caption id= »attachment_23885″ align= »aligncenter » width= »610″] « Plus le semis sera tardif, plus il faut rester simple », estime Pascal Le Coeur, responsable de la station expérimentale de Trévarez (29) à propos des intercultures.[/caption]…
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