Pascal Salaün, éleveur à Ploubezre (22), a pour objectif d’exploiter au mieux le potentiel de ses pâtures. Sans se focaliser sur la production par vache. En moyenne sur 4 ans, son coût alimentaire se situe à 40 €/1000 litres. « Sur mon exploitation, je ne me suis jamais focalisé sur la production de lait par vache qui est en moyenne de 4 500 L/an. Je préfère miser sur l’efficacité économique qui passe, selon moi, par une maîtrise du coût alimentaire », démarre Pascal Salaün producteur de lait bio à Ploubezre (22). Il est convaincu d’être sur la bonne voie et donne ses chiffres pour le prouver. « D’avril 2015 à mars 2016, j’ai touché un prix moyen de 431 € / 1 000 L. Sur cette période, ça m’a permis de dégager une marge sur coût alimentaire de 390 € / 1 000 L. » Transition vers un système herbager Si aujourd’hui sa production laitière est de 300 000 litres pour une SAU de 63 ha, lorsque Pascal Salaün s’est installé en 1987 il n’y avait qu’un quota de 100 000 litres de lait et 35 ha. À l’époque, le maïs était la base de l’alimentation des laitières, l’herbe représentait 40 % de la SAU. « À partir de 1995, je me suis dit qu’on brassait beaucoup d’argent mais qu’il ne restait pas grand chose dans les caisses. J’ai alors rencontré des éleveurs férus d’herbe, membres du Cédapa et j’ai enclenché différentes formations avec eux. » Il démarre alors une transition vers un système herbager. Il estime que la période d’apprentissage à la maîtrise de l’herbe est assez longue. « Il faut adapter les espèces d’herbe au type de sol et à l’exposition de la parcelle. Si, au départ, j’ai semé du ray-grass anglais + trèfle blanc presque partout, très vite…
Un coût alimentaire moyen de 40 €/1000 litres