Les éleveurs n’ont pas tous les mêmes pratiques autour de la mise bas. Le groupement Aveltis a enquêté dans 43 élevages.
La préparation des truies à l’entrée en maternité, la conduite alimentaire, la surveillance des mises bas, les soins aux porcelets, les adoptions sont autant de pratiques qui divergent dans les élevages, parfois de manière importante. Aveltis a mené une enquête en maternité dans 43 élevages représentatifs ayant, en moyenne, 32 truies à la mise bas avec une répartition de 12 à 78 par bande. 60 % de ces élevages sevrent à 21 jours ; 40 % à 28 jours. La grande majorité des génétiques truies, françaises et étrangères, sont représentées dans l’échantillon. Les verrats sont essentiellement piétrain. Les résultats ont été présentés au forum technique du groupement, vendredi dernier, à Carhaix (29).
La case ascenseur, c'est 0,4 porcelet sauvé
Un élevage du groupement Aveltis (SCEA Kerhervé) a équipé 12 cases, sur les 60 en maternité, de cases ascenseur. Les résultats d’écrasement de porcelets plaident en faveur des nouvelles cases : 0,36 écrasé par portée contre 0,77 dans les cases classiques. Le gain représente 5,2 porcelets par case et par an. Le temps de retour sur investissement a été estimé (surcoût de 800 €/place). Il dépend de la capacité de l’élevage à élever ces porcelets supplémentaires. Si des places sont disponibles sur site, en PS et en engraissement, le retour est estimé à 2,6 ans. Si ces porcelets sont élevés à façon, le retour est estimé à 4,6 ans. S’ils sont vendus en laitons, le retour est de 9,4 ans et enfin, si l’effectif de truies est abaissé de 3 %, le retour est de 14,3 ans. L’éleveur place désormais les truies qui ont eu tendance à écraser des porcelets au cours des lactations précédentes dans ces cases ascenseur. Il apprécie le confort de travail (pas besoin de bloquer les petits). À noter que l’installation des 12 cases a nécessité 4 jours de travail à 3 personnes.