Attirée par l’agriculture, Daisy Dupriez est devenue agent de traite. Le groupement d’employeurs Terralliance a lancé sa 1re agent de traite en mai 2016. Daisy Dupriez, qui est par ailleurs « écrivain public, auteur de livres et parfois intérimaire », avait à la fois « une envie forte de mettre un pied dans le monde agricole et besoin de trouver une activité salariée complémentaire ». Pour elle, c’est confortable : « On donne ses disponibilités et on cherche des temps d’intervention compatibles. Avec des enfants, cela peut être plus compliqué. Mais pour un auto-entrepreneur par exemple, c’est un moyen d’avoir des fiches de paie et une protection sociale. » Traire 10 km à la ronde Suite à sa formation notamment chez une administratrice au Sdaec-Terralliance, elle a aussitôt trouvé deux employeurs. « Nous approchons de la retraite. 43 ans de traite, ça use. C’est appréciable d’avoir quelqu’un pour nous soulager et nous libérer de ce temps d’astreinte. Aux beaux jours, je suis plus serein pour les travaux des champs. Ce service a un coût, mais la tranquillité gagnée ne se chiffre pas… », raconte le premier qui délègue trois traites hebdomadaires. L’autre éleveur a finalement abandonné le service dans le contexte de crise laitière. « Pour des interventions qui se limitent à 2 à 3 heures, les fermes doivent se trouver dans un rayon de 10 km autour de chez moi », détaille Daisy qui adore traire. « J’aime le contact avec l’animal. Apprendre à observer les vaches, à repérer les tempéraments individuels, à associer chaque nom à chaque numéro… En élevage, on ne s’ennuie jamais, il y a toujours une surprise. » D’origine « urbaine », elle a souvent regardé « avec intérêt travailler les paysans du coin ». Maintenant, en salle de traite, elle cherche à retenir « toutes les astuces qu’on…
Agent de traite : « Je ne m’ennuie jamais »