Les responsables des Cuma du département préparent les prochaines campagnes d’ensilage de maïs. Le maintien des prix est leur cheval de bataille.
« À 130 € en moyenne par hectare, nous sommes moins chers que la concurrence ». Réunis la semaine dernière à Bignan, les responsables des Cuma d’ensilage entendent conserver un avantage précieux, susceptible d’attirer de nouveaux adhérents. Toutes les coopératives ne sont pas confrontées à la même problématique. Certaines sont déjà au taquet en termes de surface ensilée. « 600 hectares pour une seule machine, ça passe. Si on veut investir dans une deuxième ensileuse, il faut doubler la surface ».
Difficile à envisager sur une courte période. D’autres ont du mal à atteindre l’objectif des 500 à 600 hectares et sont dans l’obligation de renouveler leur matériel. Pour les responsables, pas de doute, la solution passe plus que jamais par les échanges entre coopératives. Par exemple, la Cuma de Séglien, qui doit renouveler son matériel, peut-elle trouver une complémentarité avec celle de Berric en raison du décalage de période de récolte ?
Cette nouvelle machine permettrait d’assouvir les besoins croissants dans ce secteur du sud-est du département… « Si nous avions eu ces discussions il y a 3 ou 4 ans, nous n’aurions peut-être pas eu besoin de faire des échanges de matériel avec la Vendée ». Dans l’immédiat, ces échanges restent intéressants. Deux machines vendéennes ensilent 350 hectares dans le département même si cette année, la météo inhabituelle n’a pas permis une aussi bonne complémentarité entre les deux régions.
Ratio surface par ensileuse
Sur le Morbihan, les Cuma ensilent 5 500 hectares avec 13 ensileuses (dont 3 en inter-cuma). Le ratio surface par machine peut donc être amélioré pour maintenir le coût d’ensilage chez les adhérents. Les responsables sont persuadés que la demande existe. « Les adhérents de Cuma (sans ensilage) ne savent pas toujours qu’ils peuvent nous rejoindre. Nous sommes également en mesure d’assurer des chantiers complets grâce notamment à nos inter-cuma ». Chaque responsable évoquera prochainement les solutions proposées dans son secteur avec ses adhérents. Quoi qu’il en soit, les échanges entre structures se développeront à l’avenir.