Ceta, Geda, Comités ou Résagri… Les groupes de développement ont un intérêt économique et social. Ils ont tracé des voies d’avenir la semaine dernière dans le Morbihan.
[caption id= »attachment_24924″ align= »aligncenter » width= »601″] De nombreux adhérents de groupe de développement ont participé pendant deux jours à des circuits thématiques dans la région (lait, énergie…) et à des ateliers d’échanges, avant de se retrouver à Vannes (56), vendredi en soirée.[/caption]
« Le travail des groupes devrait être remboursé par la sécurité sociale ». C’est par cette formule qu’Olivier Allain, vice-président de Région et éleveur à Corlay (22), a introduit le débat avec Laurent Kerlir, Claude Cochonneau et Karen Serres, qui représentaient respectivement les Chambres d’agriculture régionale, nationale et le réseau Trame. Thème de ce débat : le rôle des groupes de développement, les défis qu’ils doivent relever et les partenariats à élargir.
Créer des relations avec la société
Tous, en cette période de crise, ont insisté sur ce rôle social et la solidarité qui se dégage de ces collectifs. « La crise serait moins difficile à passer si tous les agriculteurs adhéraient à l’un d’entre eux ». D’autant plus que la campagne se dépeuple et que les voisins sont de plus en plus éloignés. « Nous devons apprendre à communiquer pour modifier le regard de la société sur notre activité agricole », estiment les représentants des Chambres. « Le fossé se creuse entre les agriculteurs et les citadins. Les groupes peuvent être des interlocuteurs entre le territoire, la Région et même l’Europe ».
Karen Serres renchérit : « Nous menons une réflexion riche et pertinente sur nos territoires ; c’est à nous, plus qu’au Parlement européen, de dessiner l’agriculture de demain ». Elle invite les groupes à « ne pas s’autocensurer, à sortir du cadre. Les agriculteurs doivent être innovants, avec un droit à l’erreur ». Olivier Allain rappelle que la Région Bretagne a encouragé ces travaux collectifs innovants, notamment en matière d’agro-écologie. « 50 groupes ont été soutenus à hauteur de 30 000 à 120 000 € sur 3 ans. Leur expérience doit servir d’exemple aux autres agriculteurs ».
Mise en réseau
Olivier Tourand, président de la FNGeda, insiste sur la nécessité de développer de nouveaux partenariats. « En nouant des relations avec le secteur industriel, nous pourrons découvrir leurs méthodes de management et s’en inspirer. Nous devons également trouver de nouveaux partenaires financiers ». La mise en réseau des résultats positifs, en matière d’agronomie, de valorisation des produits, de transmission d’entreprises ou de réponses aux attentes sociétales, est essentielle pour valoriser le travail des groupes de développement.