Morgane Marhic et Alexandre Pellard reviennent sur leurs expériences à l’étranger, en Irlande pour la première, au Canada pour le second.
[caption id= »attachment_24856″ align= »alignright » width= »205″] Alexandre Pellard et Morgane Marhic.[/caption]
Étudiants en seconde année de BTS Analyse et conduite des systèmes d’exploitation (ACSE), Morgane Marhic et Alexandre Pellard ont souhaité approfondir leurs connaissances des productions animales dans des contrées plus ou moins lointaines. Pour la jeune étudiante, ce fut l’Irlande, « pour une durée de 2 mois. J’ai travaillé dans la région de Cork dans une exploitation de 120 vaches laitières, produisant environ 600 000 L de lait. Les 80 ha d’herbe servent à nourrir le troupeau, en pâturage, et en production d’enrubannage et d’ensilage. Peu d’investissements ont été réalisés dans les bâtiments vieillissants, si ce n’est un robot de raclage, ou une salle de traite 2 x 10 simple équipement. Le bâtiment est saturé, l’éleveur souhaite retirer 10 laitières du troupeau », témoigne l’apprenante, qui a fortement apprécié le pays et les responsabilités laissées par le maître de stage, comme la gestion entière de la traite.
À l’étranger pour voir plus grand
Mais pourquoi avoir choisi ce pays ? « On m’a souvent dit que les Irlandais étaient très accueillants, ce qui est le cas. J’ai pu me balader, visiter, avec de très beaux paysages de falaises tombant à pic dans la mer », se souvient-elle. Cette expérience enrichissante l’a réconfortée dans son orientation professionnelle, car Morgane Marhic prévoit de se tourner vers le conseil en élevage.
Autre pays, autre dimension pour Alexandre Pellard, qui a pris la direction de l’Alberta, province à l’ouest du Canada, dans une ferme laitière produisant 1,2 million de litres grâce à un troupeau de 120 à 150 vaches. « Les 600 ha sont composés de blé, d’orge, de colza et d’herbe. Pas de pâturage pour les animaux, qui sortent 1 heure avant midi dans un parc en terre pour pouvoir mieux distinguer les chaleurs. Le bâtiment, équipé de logettes sur sable, est isolé pour l’été et l’hiver », explique l’étudiant. Les dernières nouvelles de décembre relevaient des températures de -25 °C, quand il peut faire « jusque 40 °C l’été. La salle de traite en 2 x 8 nous demandait 2 heures de travail pour la traite. L’éleveur avait des animaux de qualité, génétiquement reconnus. Les méthodes de travail sont simplifiées, les investissements sont portés surtout sur le matériel. Les concentrés entrent pour beaucoup dans la composition de la ration, les animaux produisent 9 000 kg de lait/an ».
[caption id= »attachment_24857″ align= »aligncenter » width= »600″] Alexandre Pellard a pu conduire ce type de camion sur les chemins privés de l’exploitation canadienne. « Mieux vaut être un bon chauffeur », conseille-t-il.[/caption]
Sur le volet environnemental, l’étudiant explique que ce sont « des sujets inconnus dans le pays. C’est une contrée de démesure, comme dans le matériel. J’ai conduit des camions sur les routes secondaires en caillou de l’exploitation ». Mais dans ce pays que l’étudiant se plaît à qualifier de 2e Amérique, les précautions sont d’usage pour préparer son stage. « Inutile d’y aller sans être à jour de ses papiers, comme le passeport ou le permis de travail, sous peine de redécoller immédiatement pour l’Europe. L’Administration est très rigoureuse sur ces questions. Pour réussir son stage, il faut aussi être un bon chauffeur », conseille-t-il, en se plaisant à rêver d’y retourner, même si son projet professionnel reste une installation en Bretagne.